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Biometric blues

Publié le 17 mai 2009 par Kalvin Whiteoak

Ainsi donc pour quelques milliers de voix zurichoises, EWS a gagné. Elle aura son fichier “Schlumpf001” (forcément dans un classeur bleu …) qui sera encore plus percé et perçable que les autres et pourra grâce aux puces RFID suivre chaque helvète jusque dans les coins les plus éloignés du monde.

Car il est bien évident que tous les mouvements seront épiés et répertories (on sait bien quelle est la marque préférée de chocolat de chaque titulaire de carte COOP/CUMU/MAN/TRUC, à quelle fréquence il l’achète et à quelle période du mois ou/et de l’année il craque pour son crunch … et ceci sans puce donc).

On saura donc très vite où se baladent Dupont et Durand, et par quelques astucieux croisements, ce qu’ils ont fait où et quand, et comment aussi pour peu que quelques bidouilleurs s’y mettent.

Tout ce bazar pour s’aligner sur les standards US et EU en matière de lutte contre le terrorisme. Tout ce bazar aussi sur les mêmes standards pour ficher délibérément tout un chacun et ses activités et s’immiscer de façon grossière dans sa vie privée.

Ainsi donc, puisque fichier il y aura plus officiellement encore qu’aujourd’hui, on propose un accès tout à fait démocratique à ce fichier. Et que les cantons qui ont eu l’intelligence de voter non introduisent dans leur législation un visa obligatoire pour tous les citoyens des cantons qui ont voté oui.

On pourrait ainsi occuper un peu les pandores aux péages cantonaux revisités, avec vignettes et tutti quanti. Une proposition audacieuse moderne et aussi intelligente que l’introduction de ce foutu machin à puce qui ne vaudra à la et aux Suisse(s) que des ennuis. Quel est en effet pour chaque helvète l’avantage de figurer au casier central des passeports ? et de payer cher pour ça en plus ?

Et comment la Suisse va-t-elle en effet réagir face au vol à distance certain et hors territoire suisse des données biométriques ? comment le saura-t-elle avec ses agents TIGRIS de l’ombre dont le savoir-faire reste manifestement à démontrer.

Et finalement, malgré les promesses d’EWS qui sonnent bien creux, jusqu’à quand se promènera-t-on avec une carte d’identité non biométrique. Pas longtemps, si l’on en croit la FEDPOL en sous-sol.

On ne peut tirer qu’une seule conclusion du vote de ce weekend. Les USA n’étaient déjà pas très fréquentables, mais on n’y mettra plus les pieds. Quant à l’espace Schengen, il faudra impérativement s’y promener sans aucun papier d’identité. Finalement si l’on y réfléchit 5 secondes, à part les compagnies aériennes voleuses de données, qui a déjà eu à montrer son passeport à un flic au cours d’un voyage en Europe ? et si la réponse et oui, combien de fois sur combien de voyages ?

En faisant honnêtement le compte, on serait étonné du résultat.

Organisons donc la résistance aux fichiers de tous poils, et ceci par tous les moyens démocratiques et administratifs à disposition. Et il y en a, à condition d’avoir de la résistance.

Ce billet provient du blog ouVertures.info, une autre lecture de l'info.Reproduction et diffusion autorisées exclusivement sur la base d'un accord préalable écrit.

Biometric blues


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