Magazine Psycho

Psychiatrie et medecine

Publié le 18 mai 2009 par Raymond Viger

Patricia Turcotte, internaute de St-Georges de Beauce

Il y a deux semaines, c’était la semaine de la sensibilisation aux dons d’organes dans le monde médical, c’est-à-dire, de la santé physique. Se pourrait-il qu’il y est aussi les dons d’organes, dans la santé mentale ? Comme citoyenne, je soulève le courage hors du commun, de toutes les personnes humaines touchées par les maladies mentales, et ce bien sûr, au-delà de toutes étiquettes. Perdre du jour au lendemain, ou encore très lentement, une partie de son cerveau, de son génie ou de son esprit, ce n’est pas drôle du tout, croyez-moi. Cela signifie que l’on perd quelquefois sans possibilité de retour, des morceaux de sa vie émotive, affective, sentimentale, cérébrale, intellectuelle et spirituelle; quand ce n’est pas la perte temporaire ou permanente de son libre arbitre. C’est vraiment sérieux ces histoires-là. Puisque la semaine de la santé mentale vient aussi de se terminer, je partage quelques-unes de mes nouvelles réflexions personnelles sur le sujet.

Je considère que les gens touchés par les maladies mentales, et qui collaborent volontairement ou involontairement aux soins médicaux psychologiques et psychiatriques, apportent une réelle contribution aux dons d’organes invisibles de l’être humain. En plus de la population qui voit s’améliorer graduellement la qualité des soins psychiatriques, à qui profite tous ces dons invisibles faits gratuitement par ces personnes humaines; souvent les plus défavorisées de la société? Personnellement, je n’ai pas encore été en mesure de me pencher sur ces réponses. Et vous ?

Maladie mentale et lobotomie

Je pense aussi à tous les êtres humains qui on eu à prendre piteusement, les froids sentiers de la maladie mentale, dans les années plus anciennes ? Trop de nos êtres chers, parents, amis, grands-parents n’ont plus de voix pour raconter leurs touchants vécus en ce domaine. Bien souvent, ils subissaient une lobotomie à froid, sans même y consentir personnellement; comme s’ils étaient des bêtes sans cœurs, sans esprits et sans âmes. Seuls leurs corps humains semblaient exister dans les temps plus anciens.

Des personnes racontent parfois à voix basse et presque honteusement, leurs malheureuses histoires d’horreurs, à faire retrousser les cheveux sur la tête. Ce qui ne peut faire autrement que de sensibiliser les gens à cette cause qui a tout de même évoluée, fort heureusement; quoique les contentions chimiques ont des effets à ne pas négliger, sur l’être humain.

Mêmes plusieurs femmes ont passées leurs vies entières dans des asiles de fous, souvent suite à une dépression survenue après un accouchement. On signait leurs sorties acceptées par les professionnels de la santé, seulement si les conjoints consentaient à leurs départs. Quelles graves injustices sociales et humanitaires ! Je soulève aussi les désolantes situations de trop de femmes, d’hommes, d’adolescents (es) et d’enfants qui sont encore aujourd’hui, traités comme des malades mentaux, alors que ces gens souffrent de maladies physiques véritables.

Alice Roby, Émile Nelligan et santé mentale

On a qu’à se référer aux personnes qui souffrent de la fibromyalgie, de la douleur chronique, la fatigue chronique, etcetera, etcetera. Bien sûr, on a parfois la chance d’entendre ou de lire d’excellents témoignages vécus par les rares survivants de ces abominables crimes humanitaires. Je cite Madame Alice Roby qui a eu le courage de nous partager ses années d’enfer, à travers ses livres, ses chansons et ses témoignages, ainsi que le film sur sa vie. Cela a contribué à aider énormément la cause des personnes touchées par les maladies mentales. On se souvient tous du célèbre poète Émile Nelligan, qui après avoir demander l’hospitalité psychiatrique pour quelques semaines, fut enfermé injustement à l’asile, pour le reste de ses jours. Il y a eu aussi la grande cause des enfants de Duplessis, et combien d’autres personnes qui peu à peu, sortent heureusement des sentiers de l’ombre.

Reste à souhaiter qu’il existera toujours dans la société, des médias professionnels, des groupes sociaux, médicaux, gouvernementaux et religieux, pour les encourager à continuer leurs œuvres, ou assurer leurs défenses et leurs droits humains. Parce que ces personnes humaines ont tout de même participer à l’avancement de la science médicale psychiatrique, en donnant des dons d’organes à la science médicale, tels leurs cerveaux, leurs génies, leurs cœurs invisibles et leurs esprits; tout en végétant avec un corps physique souvent en très mauvaise condition. Ce sont nos martyrs vivants ou décédés de l’an 2000.

Ne cessons jamais de se lever debout lorsque vient le temps de les accompagner, de les défendent, ou de se souvenir de leurs humbles passages silencieux sur terre, ne serait-ce dans mon pays que le jour de la Toussaint, le jour du souvenir, ou à la messe du dimanche, et tant d’autres célébrations commémoratives.


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