Les manifestations se suivent et se ressemblent. Les même têtes, les mêmes banderoles, les même slogans, les mêmes revendications, les mêmes partis, les mêmes syndicats avec toute fois des variantes de temps en temps. Genève a vécu cet après midi sa énième manifestation de l’année…sans muguets sous les sifflets et le rythme des tambours.
Une mobilisation plus importante par rapport à toutes les autres manifestations de l’année. Normal, le 1er mai ratisse large. Il concerne tous les travailleurs et travailleuses. Rien n’avoir avec des causes politiques, humanitaires ou lointaines. Il a fait beau et les genevois sont sortis en masse dans la rue célébrer la fête du travail avec banderoles et slogans anticapitalistes. On sent la crise et ses effets. Les manifestants ont peur de perdre leur emploi et d’autres qui l’ont déjà perdu manifestent leur dépit. La gauche et l’extrême gauche étaient au rendez-vous. Les socialistes, les verts, Solidarité, les communistes, le Parti du travail, UNIA, SYNA, les Tamouls, les Colombiens, collectif des sans papiers…ont fait acte de présence participative. Quelques politiciens connus ont répondu présent à l’appel. D’autres plus nombreux ont fait le pont…pas celui du Mont-Blanc…
Le cortège est passé devant la grande surface Manor et a marqué une pause sifflet en soutien à Marisa Pralong, syndicaliste licenciée par cette enseigne. Une fois de plus la manifestation du 1er mai à Genève s’est déroulée sans incident contrairement à d’autres villes en suisse qui ont connu des débordements. Allez, on remet les banderoles, les affiches, les drapeaux et tout le matériel indispensable du manifestant modèle au rébut en attendant la prochaine revendication, la prochaine sortie dans la rue, le prochain rendez-vous revendicatif, le prochain malaise, le prochain ras-le bol…Les occasions ne manquent pas ! Les manifs, j’adore !
L'affaire Marisa Pralong: Le syndicat, quel syndicat Manfi Manor
Après la manif... Rubrique Jet d'eau:Voir mon reportage Rubrique Pierre Maudet
Conseiller administratif responsable du Département de l'environnement entre autre chasseur d'affiches sauvages: en rapport avec cette rubrique, les liens suivants:Affiches sauvages, Genève, n'est pas une poubelle et Pierre Maudet, j'adore!
La citation du jour: "J'ai ressenti une aliénation à cause du formatage imposé. Une vendeuse n'a pas le droit d'avoir d'avis personnels et les magasins ont mis en place des codes de conduite, avec des phrases et des comportements types, vérifiés par des "clients mystères"." Marisa Pralong dans le Courrier d'aujord'huiAgenda:
Et demain est un autre jour!