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La légende : Et Ullrich ramait

Publié le 20 mai 2009 par Levestiaire @levestiaire_net

lopa

20 juillet 1996. L’avant dernier Tour de France a livré son verdict. Un Danois millénaire dont l’histoire a oublié le nom se balade en jaune sur les routes girondines.

En deux étapes il a plié la course. Une petite dose dans les Alpes, une plus grosse dans les Pyrénées et Thévenet manqua de s’étouffer avec les glaires de Patrick Chêne, ça on vous l’a déjà raconté.  Mais ce matin là au départ de Bordeaux, notre vieux chauve, n’est pas très bien, le dosage de Berzin n’est décidément pas le meilleur,  les 70 km/h seront difficiles à atteindre, autant oublier tout de suite les 80. Il mise quand même sur l’aérodynamisme de son crane pour limiter les dégâts. Mais son jeune coéquipier allemand, deuxième du classement général à quelque 4 minutes, table, lui, sur une jolie casquette à l’envers. Magie du vélo, c’est le bon choix.

Le projet stérone

 Il s’appelle Jan Ullrich. Elevé au bon grain d’Europe de l’est, celui de Katrin Krabbe et d’ Erik Schinegger, il n’a eu aucun mal à suivre son papi dans Hautacam, il aurait même pu le battre s’il n’avait pas respecté les limitations de vitesse. Ce qu’il ne va pas faire sur la route de Saint-Emilion. Chacun voit bien Indurain finir en beauté, mais le Navarrais a beau être aussi fort qu’avant dans l’exercice, le petit gros roux l’est encore plus. Il reconnaîtra deux fois le parcours avec une voiture Telekom dans son aspiration, avant de mettre deux minutes à son leader parti évidemment derrière lui. Patrick Chêne parle déjà à son propos de “seigneur”, de “grand champion des années avenir”. Il aura raison un an.

Rudy la truffe

En 97, il accelerera brusquement pour la dernière fois de sa carrière dans la montée vers Arcalis. L’hiver suivant Janou se réchauffera dans les bras de sa fraülein de maman. Ils sont pleins de gras, c’est fin de sa carrière.
En 98, Jean-Marie Leblanc découvre stupéfait que l’EPO n’est pas toujours autorisée. Pantani s’en fout, il s’en foutra pas longtemps. Janou lui aime pas la pluie, il préfère les gateaux. En 99 Janou étrennera ses nouveaux molets en Espagne et à Verone mais pas en France, c’est dommage, il digère mieux les gateaux.  En 2000, Janou n’aime toujours pas la pluie, n’aime plus Hautacam, mais il retrouve son amour des gateaux.

Glander dans la Madeleine

En 2001, Armstrong n’est pas bien dans la Madeleine et le Glandon, Janou qui aime toujours bien les gateaux, mais un peu moins la tactique, décide prendre le robot américain sur son porte bagages et dans l’Alpe d’Huez c’est l’Allemand qui regardera celui d’Armstrong. En 2002, Janou préfère la drogue aux gateaux, les deux ensemble c’est pas mal non plus. Jean-Marie Leblanc et Hein Verbruggen préfèrent largement les intraveineuses, Janou est privé de Tour.

Bianchi mais pas blanchi

En 2003, fini les gateaux, et la Telekom. Mais pas Rudi Pevenage. Plus costaud qu’Armstrong, Janou préfère toujours attendre les fins d’étape pour voir si l’Américain est vraiment moins fort. C’est le cas, il perd du temps à chaque fois. Mais Janou n’en est pas convaincu avant les Pyrénées. Vers La Mongie il tente de partir seul mais son cul a du mal à se lever de la selle. Arcalis est déjà loin. A Luz Ardiden c’est cette fois la courtoisie qui lui otera l’envie de gagner le Tour. On lui avait pas dit qu’Armstrong était pas vraiment  le mec le plus sympa du peloton. Bassons ne doit pas parler allemand, Simeoni non plus.


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