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Promesse non tenue: les heures supplémentaires en chute libre

Publié le 20 mai 2009 par Juan
Elu (notamment) sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", Nicolas Sarkozy avait fait voter très rapidement son paquet fiscal, la fameuse loi Tepa, à l'été 2007. Ce fut la seule loi d'envergure, avec les peines planchers votée au même moment, de la mandature sarkozyenne à aujourd'hui.
Dès le mois d'avril 2008, l'emploi intérimaire chutait drastiquement. Puis, à la faveur du ralentissement économique, les emplois à durée déterminées chutèrent plus rapidement que prévu. Faire travailler plus les salariés restant, tou en virant le recours aux emplois temporaires, et le tout aux frais du contribuable, la formule semble bonne pour nombre d'entreprises. Alors que le chômage explose littéralement à compter d'août dernier, le gouvernement refuse de revoir sa politique fiscale, et notamment ce dispositif. La priorité est pourtant à mieux indemniser le chômage, et notamment partiel, et à renforcer les aides sociales en tout genre. Qu'importe ! Sarkozy s'obstine. Les entreprises virent, coincées par des perspectives commerciales désastreuses, quite à faire travailler plus les salariés survivants. Ainsi, l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) précise que le recours aux heures supplémentaires coexiste avec des mesures de chômage partiel elles-aussi soutenues financièrement par l'Etat, comme chez Renault ou Peugeot.... Un comble !
Au premier trimestre 2009, la réalité ne se cache plus : les heures supplémentaires ont baissé de 11% en un trimestre, pour atteindre 165 millions d'heures supplémentaires ont été déclarées . Sur 12 mois glissants, la baisse est de 5%. Nous sommes revenus au point de départ, le manque à gagner fiscal en plus... (évalué à 659 millions d'euros pour les 3 premiers mois de 2009). L'Acoss même précisé que tous les secteurs étaient frappés. Le coût total de cette mesure pour le budget de l'Etat est évalué à 4,4 milliards d'euros par an en régime de croisière.
Bref, cette mesure ressort telle qu'elle est : un instrument de précarité sociale supplémentaire inefficace et coûteux.

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