Statistiques intéressantes sur le Sida présentées par Hans Rosling

Certains affirment qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres. Je suis en désaccord avec cette croyance qui se fonde principalement sur une forme de paresse intellectuelle très pernicieuse. En fait, il est vrai qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, mais seulement si on s’adresse à des gens qui ne sont pas assez renseignés pour les questionner ou encore à des gens qui ne se donnent pas la peine de les analyser rigoureusement. Le danger est toujours la simplification extrême de l’analyse. Par exemple, on a tendance à considérer l’Afrique comme un tout homogène, c’est une erreur qui cause une mauvaise interprétation des données.

Mais une chose est certaine, on peut tirer des conclusions frappantes en analysant les statistiques et parfois utiliser l’analyse pour redresser des croyances qui peuvent être vraies mais dont les fondements sont un peu erronés. Quand on visionne cette conférence d’Hans Rosling, on a un bel exemple de cette réalité et de la nécessité de creuser l’analyse et de ne rien simplifier. Le Sida se propage de plus en plus mondialement et cela constitue une situation dramatique sur laquelle il faut agir. On le voit bien dans la conférence.

Par exemple, une chose qu’on mentionne rarement est que la croissance du pourcentage mondial de gens atteints du Sida tient en partie du fait que les timides avancées au niveau des traitements du virus HIV font en sorte que l’espérance de vie des sidatiques augmente dans certains pays. Dit froidement, les sidatiques meurent moins rapidement qu’avant et demeurent dans les statistiques.

Ce n’est qu’un exemple pour expliquer qu’il faut toujours tenter de gratter la surface statistique et chercher à comprendre les nuances qui s’y cachent. Hans Rosling démontre très bien cette nécessité du rafinement de l’analyse. Dans l’exemple que j’utilise, on pourrait conclure qu’il faut insister davantage sur la nécessité de mettre encore plus d’emphase sur la prévention de la maladie et ne pas seulement regarder le pourcentage global de gens atteints du Sida pour comprendre la situation.

À vous de juger…