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Alliot-Marie choisit ses cas

Publié le 21 mai 2009 par Juan
Alliot-Marie choisit ses casAprès des tirs d'armes à feu contre des policiers à la Courneuve, en banlieue parisienne, la ministre de l'Intérieur a déclaré lundi 18 mai qu'elle serait "sans pitié" contre les auteurs de ces faits. Dimanche 17 mai dernier, des policiers avaient été victimes d'un guet-apens, et attaqué, sans être atteints ni blessés, par une arme de type kalachnikov alors qu'ils convoyaient des gardés à vue. "C'est la première fois qu'on voit l'usage d'une arme de guerre dans un tel contexte", a expliqué Jean-François Herdhuin, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Seine-Saint-Denis. Ce fait divers tombe à point nommé pour justifier, dans les médias, le prochain projet de loi contre les bandes.
"Nous assistons à la criminalisation de bandes sur fonds de stupéfiants" (...) "Je ne tolèrerai jamais des actes qui mettent en danger la vie des fonctionnaires de police", "tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs des tirs"
La ministre trouve la parade: si les policiers sont attaqués, c'est que la lutte contre le traffic de drogue s'est intensifiée :
"L'intensification de la lutte contre le trafic de drogue dans ces quartiers dérange les trafiquants. Gênés dans leur trafic, affaiblis par votre action, ils font preuve de beaucoup plus de violence envers les forces de police"
Effectivement,  les policiers ont été surpris, dimanche vers 2h30 du matin, par l'attaque dont ils ont été victimes.
"L'hypothèse d'un règlement de comptes, émise par un autre policier, n'est pas exclue. Le jeune homme prénommé Djamel H. est connu des services de police pour être un "petit baron, un caïd local" Pour la police, il ne fait aucun doute que l'opération a été planifiée et que les quatre fonctionnaires de la brigade de nuit de la Courneuve sont tombés dans un guet-apens. "Ils ont été suivis", assure M. Clément, précisant que l'agression a été commise à "500 mètres du commissariat". Source: Le Monde
Mercredi, Nicolas Sarkozy a réuni, après son Conseil des ministres, Alliot-Marie, Dati, Darcos et Woerth, pour évaluer les mesures à prendre en matière de sécurité: "  Le Président de la République a demandé au Premier ministre et aux Ministres concernés de lui présenter sans délai des propositions concrètes pour améliorer la sécurité dans ces domaines.
   Il a demandé au Gouvernement de procéder à une accélération du rapprochement entre la police et la gendarmerie et de la mise en place de la police d’agglomération, ainsi que d’organiser un suivi mensuel, département par département, des résultats de la politique de sécurité
."
Il a fallu un communiqué de l'Elysée pour nous l'apprendre. A défaut d'agir, le président communique. Et plutôt que d'assumer, il charge ses ministres, fusibles opportuns en cas de problèmes :
La ministre de l'intérieur est restée plutôt silencieuse sur les agissements de la police pour évacuer les Enfants de Don Quichotte des Quais de Seine à Paris. Les CRS ont malmené les journalistes de France2 présents sur place.
La ministre est restée tout aussi silencieuse sur le cas de ce prof de philo qui a été jugé mardi 19 mai pour avoir déclaré "Sarkozy, je te vois", à l'encontre de policiers qui procédaient à un contrôle d'identité musclé en gare de Marseille.

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