Magazine Sport

Haute altitude

Publié le 21 mai 2009 par Pascal Boutreau

Quelques messages perso pour commencer (bah oui, ça sert aussi  à ça un blog).

. Vive la mariée et tous mes voeux de bonheur Tite Fleur ! 

. Plein d'encouragements pour Philippell et ses amis en partance pour l'half-Ironman de Barcelone. Faites-nous fumer le bitume !

. Amis de Sète, Pacy-sur-Eure, Cassis, Louhans-Cuiseaux ou autres Gueugnon, Rodez et tous les clubs de National, merci de bien vouloir accueillir parmi vous une ancienne grande équipe de foot française, double finaliste de la Coupe d'Europe, six fois championne de France et deux fois vainqueur de la Coupe de France..., j'ai nommé le Stade de Reims. La solidarité bretonne a frappé, trois points en moins pour mes Rémois suite à une décision du tribunal de Rennes et donc en route pour la D3... Il va péter notre tout nouveau stade flambant neuf avec 1500 personnes dans les tribunes !

. Et enfin... euh M. Neuf-SFR, si jamais tu ne me remets pas internet chez moi tout de suite, je te pète les deux genoux !

Voilà, tout est dit (ou presque... comme d'hab)

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Dure vie que celle de responsable des sports équestres à L'Equipe... En témoigne le planning de ces dix derniers jours... Déjeuner au Polo de Paris, l'un des lieux les plus "select" de la capitale, la semaine dernière pour la présentation d'un match de polo unique au monde le 18 juin (j'y reviendrai dans une prochaine news), quatre jours top à La Baule pour le Jumping International de France avec un dîner fruit de mer ma foi fort agréable, et ce mercredi matin, petit-déjeuner au Fouquet's pour la présentation du Grand Steeple Chase, dimanche à Auteuil, en compagnie notamment de Zoé Félix (marraine de l'association Les Toiles enchantées  - www.lestoilesenchantees.com - qui diffusent de nombreux films pour les enfants dans les hôpitaux, association qui se verra remettre la somme des entrées collectée dimanche à Auteuil). Pffff, quel dur métier !

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Allez une jolie histoire du sport comme je les aime et comme vous les appréciez. Cette histoire, c’est celle de Dachhiri Dawa Sherpa, célèbre coureur dans le monde du trail. Voici le papier paru dans L’Equipe de ce jeudi (un quart de page), en guise de présentation du Merell Oxygen Challenge, à Lioran. Au passage, vous noterez que depuis quelques mois le journal s’ouvre sur ces disciplines. Un quart de page sur la Pierra Menta (ski alpinisme), le double sur le Marathon des Sables et pas mal de place pour le surf, le kite-surf etc, on progresse…. Pourvu que ça dure car j’ai encore plein de disciplines à faire découvrir et plein de jolies histoires à raconter. Et pour les mauvaises langues qui pourraient s'imaginer que ce sujet a été publié uniquement parce que le Merell Oxygen Challenge est une course organisée par ASO (je suis sûr qu'il y en a), je vous promets que je suis entièrement libre des sujets que je propose et que la rédaction en chef n'a découvert qu'au dernier moment que cette épreuve était une course "maison". Il n'y a donc bien entendu aucune consigne.

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Un Sherpa au sommet

Elevé dans un monastère bouddhiste, le coureur népalais Dachhiri Dawa Sherpa est l’un des maîtres des trails.

LIORAN - (Cantal), de notre envoyé spécial

Du Népal au Cantal. Drôle d’itinéraire entre Chulemo-Taksindu Solukumbu, petit village logé à 2700m d’altitude dans l’Himalaya et le plateau du Lioran où se dispute jusqu’à dimanche la première édition du Merell Oxygen Challenge. Ce chemin entamé dans les contreforts de l’Everest où il est né il y a bientôt quarante ans, c’est celui de Dachhiri Dawa Sherpa, l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de trail, ces courses pédestres " nature " en plein développement.

Entré dans un monastère bouddhiste à six ans, " Dawa " (qui signifie " lundi " en langue sherpa, le jour de sa naissance), en est sorti sept années plus tard pour travailler comme cuisinier sur les circuits de trekking. Il y a appris plusieurs langues, est devenu guide et a multiplié les rencontres. Une d’elles a d’ailleurs bouleversé sa vie. En 1994, sur le super-marathon de l’Himalaya, c’est le coup de foudre avec Annie, une coureuse suisse, sa femme depuis onze ans. Aujourd’hui, même s’il retourne régulièrement dans ses montagnes pour y organiser notamment le Solu Khumbu Trail, un périple de 300km en 13 étapes avec 20000m de dénivelé, c’est désormais dans les Alpes suisses que Dachhiri respire le grand air. Depuis plusieurs années, il est même devenu la référence des courses de montagne, grimpant sur les podiums de toutes les grandes classiques. Seule la Diagonale des Fous lui a pour le moment échappé avec trois abandons en trois tentatives. " J’ai du mal avec la chaleur ", concède-t-il.

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Malgré tous ses succès, le Népalais est toujours resté fidèle à sa philosophie. " Au début, je ne comprenais pas le sens de la compétition car pour moi la course, c’est avant tout le plaisir de rencontrer des gens et d’échanger, éclaire-t-il. La performance et le classement, ce n’est pas ma priorité. L’idée de " se faire mal ", n’est pas dans mon esprit. J’écoute toujours mon corps et quand je souffre, je ralentis. Et si le plaisir n’est plus là, je préfère même arrêter. "

L’hiver, quand les premiers flocons poussent les " traileurs " à l’hibernation, Sherpa prolonge ses escapades et troque ses baskets contre des skis. Sollicité par son pays, il a découvert le ski de fond il y a six ans. Une aventure qui la mené jusqu’aux Jeux olympiques d’hiver, en 2006, à Turin (95e sur 99 du 15km classique), accompagné par Patrick Rémy, l’ancien fondeur de l’équipe de France (quatre participations aux JO). Une belle rencontre de plus avec en point commun Vincent Vittoz dont la compagne Hélène Rochas, spécialiste elle aussi de raid, partageait le même partenaire que le Népalais. "Dachhiri est un super mec, confie Rémy. Il aime la vie et en profite. Il voit toujours le côté positif des gens et cherchent toujours à leur apporter quelque chose. Il a une aura incroyable. Lors des stages avec le club de La Féclaz, tout le monde est toujours autour de lui à écouter toutes ses histoires. Et puis physiquement, il est étonnant. On a l’impression qu’il peut courir sans jamais s’arrêter. "

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Des capacités naturelles qu’il n’a pourtant jamais cherché à développer. Par manque de temps (il est maçon à temps plein), mais surtout par philosophie. " Quand on a fait 9 heures sur un chantier, on n’a plus très envie de partir s’entraîner le soir, explique-t-il. De toute façon, la course n’est qu’un loisir. Si j’ai des meilleurs résultats sur les longues distances, c’est que je ne cours pas plus vite sur 15km que sur 50km. Je manque de préparation spécifique pour la vitesse. Je n’en vois pas l’intérêt. "

En Europe depuis quinze ans, Dachhiri Dawa Sherpa est donc toujours resté fidèle à ses valeurs, souvent atypiques dans un milieu en pleine évolution où le chrono prend trop souvent le pas sur l’esprit. " Tout ce que j’ai appris au monastère, je m’en sers tous les jours, dans ma façon de penser et de gérer les choses de la vie. Le corps et l’esprit doivent être en communion. Le stress, la jalousie et l’envie sont les trois choses qui font le plus de dégâts chez l’homme et j’essaie de les vaincre. " Voilà bien là le seul combat du Népalais.

En " bonus ", quelques lignes sur son aventure olympique, partie du papier finalement coupée, faute de place :

Sollicité par son pays, Sherpa va aussi découvrir le ski de fond. Les Jeux Asiatiques d’abord en 2003, au Japon. Un 30km, six cours et en route pour Aomri pour une… dernière place. L’aventure se poursuit cette fois aux Jeux olympiques d’hiver, en 2006, à Turin. Quelques jours après avoir fièrement porté le drapeau de son pays lors de la cérémonie d’ouverture, la fête olympique prend une drôle de tournure. Trois jours avant le début des compétitions, à la demande de la Fédération internationale (FIS), les représentants des petites nations sont écartés du 50km libre et priés de se contenter du 15km… classique. Dans des conditions météos très mauvaises, pénalisé par un mauvais fartage, le Népalais termine 95e sur 99. Peu importe. " Les Jeux olympiques, c’est quelque chose de merveilleux, c’est une chose qui compte dans la vie d’un sportif, raconte-t-il. Mais là aussi les choses changent très vite. Avec les critères de qualifications très difficiles, les petits pays sont très pénalisés. A Turin, nous étions encore 25 petits pays, nous ne serons que deux à Vancouver : l’Algérie et le Népal. Ce n’est plus l’esprit des Jeux olympiques mais celui d’une Coupe du monde. Ça a moins d’intérêt. "

Le site de ce sacré personnage : http://www.dachhiridawasherpa.com

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En route donc pour le Cantal, station du Lioran, pour le premier Merell Oxygen Challenge. Même si j’y vais d’abord pour le journal, je vais aussi en profiter pour courir le trail de 40 bornes, samedi. Le moins que l’on puisse dire c’est que je vais devoir faire dans l’impro. Ces derniers jours ayant été particulièrement chargés, je n’ai pas vraiment eu le temps de me préoccuper de cette course et surtout de me plonger dedans mentalement un minimum. J'ai un peu l'impression de partir faire un footing. Petit problème : le Marathon des Sables, il y a un peu plus d’un mois maintenant, m’a clairement fait changer d’échelle. Au point d’avoir l’impression que 40 bornes, c’est de la rigolade. Le problème, c'est que ce changement d'échelle est avant tout mental mais pas encore physique. C’est une fatale erreur je le sais bien et je vais le payer samedi…

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L’idée, c’est donc de prendre cette épreuve comme une course de préparation à l’Ultra 6000D, fin juillet à La Plagne qui constituera le gros morceau de l’été avec ses 110 bornes et ses 4300m de dénivelé. Comme annoncé dans la news précédente, j’ai un genou gauche qui n’est pas au mieux depuis quelques jours. Il a donc fallu gérer ça. Aucune sortie à pied depuis le dernier footing de La Baule, samedi dernier, seulement deux séances natation et une tite sortie vélo à Longchamp trankillou ce jeudi histoire de ne pas délaisser le triathlon puisque dans deux semaines, je serai au départ de mon premier tri de la saison à Belfort et que le 21 juin, il y aura le Tri du Lac des Sapins à se taper avec des distances respectables (3 bornes de natation, 100 de vélo pas faciles et 20 à pied).

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Un petit tour d’horizon de l’actu du week-end dans mes "boutiques"

. En dada, du côté de Saumur, se disputent jusqu'à dimanche le CCI*** et le Grand National, épreuves de concours complet. Sur l'épreuve internationale, Jean Teulère et Espoir de la Mare, le couple champion du monde 2002 seront au départ et auront quelques gros calibres comme concurrent à commencer par la Britannique championne du monde en titre Zara Phillips. Le même Teulère sortira également sur le Grand National avec Matelot du Grand Val, le cheval qui lui a permis il y a trois semaines à Pomapdour de remporter le titre de champion de France. Bad news en revanche pour Nico Touzaint, notre champion d'"Europe en titre puisque son meilleur dada, Galan de Sauvagère est out. Saumur étant le passage obligatoire pour se qualifier pour les Europe, Galan ne pourra donc défendre son titre à Fontainebleau, fin septembre. Pas de panique, Nico a encore quelques chevaux de gros calibres dans ses écuries avec Hildago de l'Île et Tatchou.

. Ce n'est pas ce week-end, mais n'oubliez pas amis franciliens de réserver vos soirées de mardi et mercredi prochain pour aller encourager l'équipe de France de hockey sur gazon. Les Bleus seront en effet opposés à l'Australie, la première fois à Montrouge et le lendemain sur le terrain du Racing. Les deux matches sont à 19 heures. Face à l'une des meilleures équipes du monde (en bronze à Pékin), les Français prépareront ainsi le tournoi de qualification à la Coupe du monde de Lille, fin octobre.

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. En tennis de table, Dreux accueille les Championnats de France jusqu'à samedi. L'occasion de voir l'éternel combat entre les la jeune génération et l'ancienne. Depuis des années, le papier de préparation des France est toujours le même, à savoir : les jeunes vont-ils prendre le pouvoir? Et au de la finale, la réponse est toujours négative puisque Patrick Chila (2003, 2007, 2008), Damien Eloi (2004), Christophe Legoût (2005) et Sébastien Jover (2006) ont pris la relève de Jean-Philippe Gatien, sacré à 13 reprises entre 1988 et 2002 (le record appartient à Jacques Secrétin, champion de France du simple 17 fois entre 1966 et 1986). 2009 sera-t-elle l'année du changement... A Mattenet, Lebesson et autre Salifou de faire ce qu'il faut !

. En triathlon enfin, tous à Dunkerque dimanche pour la première manche du Grand Prix, le championnat de France des clubs. En plus des meilleurs Français, quelques cadors étrangers seront au départ tant dans la course féminine (10h30) que dans l'épreuve masculine (14h30). ça va envoyer du lourd !


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