C’est par voie de communiqué qu’Olive Média annonce sa dernière acquisition, soit celle de de l’entreprise montréalaise Rosebud Media.
Le communiqué nous indique que grâce à cette acquisition, Olive Média rejoindra dorénavant plus de 3,4 millions de visiteurs uniques francophones et plus de 15.3 millions dans tout le Canada.
BONNE OU MAUVAISE NOUVELLE POUR L’INDUSTRIE ?
Pour Olive Média, très bonne nouvelle. Je tiens à les féliciter. Acquisition stratégique: plus de portée dans le marché, plus grande variété de sites, ajouts de sites de renom tels que auFéminin.com, Doctissimo.com, Skyrock.com et LeMonde.fr, pour ne nommer que ceux-là.
Pour l’industrie, tout dépend du chapeau que l’on porte. Chose certaine, on est maintenant clairement dans un oligopole de régies publicitaires au Québec. Bien entendu, il y a les sites qui se représentent eux-mêmes, mais il reste très peu de régies.
OLIGOPOLE
Tel que je mentionnais dans un billet précédent lors de l’acquisition de Networld Media par Branchez-Vous (maintenant BV!Media), une situation d’oligopole se forme lorsque sur un marché il y a un nombre très faible d’offreurs (vendeurs).
En tant qu’acheteur, cela m’inquiète mais sans outre mesure. Si vous êtes éditeurs, votre inquiétude devrait être encore plus grande. Les situations oligopolistiques sont souvent synonymes de stabilisation ou d’augmentation des redevances (commissions), un ralentissement de l’innovation et une baisse de la qualité des services.
Pour l’acheteur
Pour l’acheteur, l’impact ce nouvel équilibre n’est pas si dramatique. Si les régies deviennent déraisonnables, nous pouvons facilement nous rabattre vers d’autres (et nombreuses) solutions hors régies telles que les grands portails (Sympatico, Canoe, etc).
Pour l’éditeur
Tandis que pour les éditeurs, c’est là que ça se corse. Au Québec, il ne resterait comme régie que Olive!Media, BV!Media, 24/7 Real Media (en perte considérable de vitesse sur le marché francophone), et le nouveau né Atedra (qui doit encore faire ses preuves). Donc 4 joueurs en tout. Est-ce que ça vous fait penser aux télécoms (Bell, Rogers, Telus, Virgin et Vidéotron) ? Les forfaits y sont tous comparables et le service après-vente y est décevant partout.
La plupart des éditeurs en régie et celles désirant s’y joindre me partagent leur déception quant au niveau de service, leur manque d’intérêt quant aux demandes de représentation publicitaire pour des sites de modeste taille et du manque de rentabilité de leur régie. Et bien, j’ai la forte impression que cette nouvelle les affectera davantage.
Que pensez-vous de cette nouvelle ? SVP indiquer nous votre rôle (éditeur/acheteur/observateur)