Rate Of Exchange // Killing Your Number (Series Finale)
3 3oo ooo tlsp.
"I Don't Want To Run Anymore"... Et moi dont Michael. Combien de fois me suis-je dit que je ne voulais plus jamais regarder Prison Break ? Hein, combien de fois ? 42 fois qui correspondent aux 42 épisodes qui ont été faits depuis la fin de la saison 2. La série aurait dû s'achever à ce moment-là. Elle n'aurait jamais pu s'arrêter sur le dernier épisode de la saison 1. C'eut été trop frustrant de ne pas savoir ce qui allait arriver aux évadés une fois en dehors des murs de Fox River. La saison 1, quand on y repense, était vraiment excellente. Elle avait ses défauts, de vraisemblance notamment, mais on s'en foutait. C'était tellement prenant, tellement addictif ! L'atmosphère de la prison était si étouffante et si peu exploitée en télévision (à l'exception de l'inégalable Oz bien entendu). La saison 2 était déjà moins bonne mais il y avait de bonnes choses et elle était nécessaire. La saison 3 est à mes yeux la pire de toutes. La saison 4 a su relever légèrement le niveau mais on était encore loin, très loin du compte. Et les 5 ou 6 derniers épisodes, depuis l'arrivée de Cristina Scofield, étaient globalement bons. En tous cas, ils se laissaient suivre sans trop pester et sans s'ennuyer. Peut-être parce que l'on savait que la fin était proche...
Ce Series Finale tient en haleine tout du long. Les enjeux ont enfin de l'importance. Les vies de Sara et de Lincoln sont en balance mais à deux endroits opposés, avec deux ennemis différents qui veulent la même chose. Evidemment, Michael va trouver un moyen de ne pas avoir à choisir entre les deux et ce grâce à l'aide précieuse de Mahone. Un personnage excellent en saison 2 puis devenu très irritant par la suite, notamment à cause de ses multiples trahisons. Il était sur le point de trahir une dernière fois Scofield mais ils ont fini par trouver un arrangement. Les multiples rebondissements autour de Scylla étaient prenants et les pétages de plomb de Cristina très réussis. J'ai particulièrement aimé les passages avec T.Bag -une fois n'est pas coutume cette saison- et les vérités qu'a pu lui balancer Sara au visage. C'était simplement jouissif. T.Bag ne bande pas ! Vous le croyez ça ? Violé dans son enfance, il a fait un blocage par la suite et c'est ce qui explique sa violence et sa pathologie. J'ai trouvé ça bien d'avoir pensé à l'expliquer. Sara ne se fait pas violer par, ce qui est une déception quelque part mais je savais très bien que ça n'arriverait pas. La FOX n'aurait jamais laissé passé ça. L'arrivée en héros de Michael était un peu too much, surtout que ce pauvre Wentworth Miller devenu obèse -j'exagère bien évidemment- avait bien du mal à ne serait-ce que faire semblant d'escalader ces terrasses à mains nues. Une dernière pensée pour tous ces t-shirts à manches longues qu'il a du souiller de transpiration, afin de cacher son embonpoint et ce malgré la température torride. Par ailleurs, j'étais légèrement déçu qu'il ne tue pas lui-même sa mère, qui l'avait bien mérité. Il est resté bon jusqu'au bout. Sara s'en est chargée. Bon en même temps, il aurait encore eu des balles dans son flingue aussi...
Ce double épisode signe le retour de beaucoup d'anciens de la série. Il en manquait. Je pense à L.J. par exemple. C'était un peu étonnant de ne pas le voir se recueillir avec les autres sur la tombe de son oncle. Il manquait aussi Pope. J'étais vraiment persuadé qu'on le reverrait ! Gretchen manquait également à l'appel. Tout compte fait, elle est peut être vraiment morte. En revanche, il y a eu beaucoup de retours, le plus suprenant n'étant ni celui de Sucre ni de celui de C-Note mais bien celui de... Kellerman ! Je ne m'attendais vraiment pas à le revoir puisque j'imaginais que pour des raisons contractuelles avec ABC (rappelons qu'il est au casting régulier de Private Practice), il ne pourrait pas revenir. Apparemment, la chaîne a été clémente et tant mieux. C'est quand même lui qui dénoue toute l'intrigue au final et qui libère définitivement la bande à Scofield. Jolie "fin" pour le personnage. Sofia est même là ! J'avoue que je l'avais complétement zappée celle-là ! J'étais même surpris qu'elle intervienne dans les dernières négociations de Krantz. L'happy-end entre elle et Lincoln est complétement téléphonée mais passons. Le pire happy-end à mon sens est celui de Mahone. J'imagine que les scénaristes voulaient éviter la facilité de le remettre avec Pam donc ils ont opté pour le mettre avec son ex-partenaire. Il n'y a jamais eu de réelle ambiguïté entre eux donc ce n'est pas crédible un seul instant ! C-Note bénéficie de son deuxième happy-end de la série, le chanceux. Le faire revenir était légèrement inutile mais on était content de le revoir. Pas de MariCruz à l'horizon, je fus déçu. Elle nous a tellement emmerdé celle-là ! Self finit comme il me mérite : comme un légume. Michael Rapaport restera le plus mauvais acteur (et le plus mauvais personnage) de la série. Il a pourtant eu de la concurrence, notamment celle de Dominic Purcell ! Et puis il y a bien-sûr les dernières minutes de l'épisode qui nous révèlent la mort de Michael. C'est poignant et c'est exactement ce que j'attendais depuis le premier épisode de la série. Pour moi, Michael devait mourir in the end. On ne sait pas bien de quoi il est mort. De sa maladie ou d'autre chose ? La réponse sera certainement dans le téléfilm final The Final Break que la FOX ne compte pas diffuser mais qui sortira en DVD en Juin. Il me semble bien inutile d'ailleurs mais bon... Dernière remarque : sa tombe nous indique que seulement deux mois ont passé depuis l'arrivée de Michael à Fox River. Je savais que peu de temps était passé pendant ces 4 saisons mais deux mois, ils abusent !
// Bilan // Ce Series Finale de bonne facture n'effacera pas les deux saisons de trop de Prison Break mais je suis content qu'elle se termine comme ça, sur une bonne note. Le Happy End est légèrement nuancé, j'ai aimé ça aussi. Dommage simplement que l'on soit si loin des intrigues de la première saison. Le lien est infime, il ne reste que des clins d'oeil. Cette série aurait mérité que l'on se souvienne d'elle pour son incroyable efficacité, au lieu de ça, on se souviendra d'elle pour la déception qu'elle nous a tous procurée. Le plus triste, c'est que l'on est heureux et soulagé qu'elle soit terminée. Ca n'aurait jamais dû se passer comme ça. Jamais.