A bu de pouvoir

En ces temps troublés où la délinquance est telle que même les enfants de 10 ans sont retenus deux heures au poste pour vérification de leur permis vélo, voilà que même à Châteauroux, on sent passer le vent du boulet.

C'est ce que relate Camille Chatillon dans la NR de jeudi 21 :

"Le bras en écharpe, un hématome sur le front, Jean-Paul ne comprend pas. Samedi 16 mai, ce quadragénaire de Neuvy-Pailloux a été contrôlé par la police de Châteauroux. L'interpellation a mal tourné. Les fonctionnaires affirment qu'il s'est rebellé. Lui, soutient le contraire.
Il est 22 h ce samedi soir, lorsque Jean-Paul et l'un de ses amis sortent (d')un bar du quartier de la gare. Alors qu'ils marchent en direction de leur voiture, les deux amis croisent une patrouille de police. Une fois les deux camarades dans leur véhicule, les policiers se mettent, selon eux, à les suivre. Le quadragénaire roule. A la hauteur de la clinique Saint-François, avenue Marcel-Lemoine, la patrouille allume le gyrophare.
Jean-Paul se gare alors sur le bas-côté, coupe le moteur. Deux policiers sortent de la voiture, indiquent au conducteur qu'il n'a pas mis son clignotant au rond-point (une infraction passible d'un retrait de trois points sur le permis) et lui demandent ses papiers. Simple contrôle de routine a priori. Mais le ton monte rapidement."

Evidemment, la version policière est bien différente :

« Dès le début de l'interpellation, le conducteur a commencé à apostropher les policiers, indique Joël Bonnard, commandant en second du commissariat de Châteauroux. Il a ensuite refusé de se soumettre à l'éthylotest, accusant les fonctionnaires d'être eux-mêmes ivres. L'outrage était dès lors caractérisé. Ce n'est qu'à la troisième demande, qu'il a finalement accepté de souffler. Fait rare dans les affaires d'outrage, il n'avait effectivement pas consommé d'alcool. Mais il a commencé à s'approcher des collègues de manière agressive en faisant mine de leur donner un coup de tête. C'est là que les policiers ont dû le maîtriser par la force.

Sans dèc', si on m'arrête pour un clignotant pas mis à la sortie d'un rond-point, je promets que le ton va monter aussi, et la mayonnaise, même !!!

Parce que si y'a souvent 4 policiers municipaux pour te reprocher de ne pas avoir assez ralenti au feu orange et te retenir pendant 20 minutes au bord du boulevard tout gyrophare allumé comme pour Al Capone, y'en a rarement quand tu te fais faucher par un chauffard sur ton vélo, ou agresser par un satyre sur une piste cyclable, ou emmerder par des chauffards qui essaient de t'intimider à trois dans une bagnole un samedi soir... Il paraîtrait même que parfois, à la police, on a des quotas d'infractions à remplir.

Evidemment, y'a des cons partout, pourquoi il n'y en aurait pas dans la police ? j'espère que le tribunal fera jaillir la vérité, car ... qui abus, boira...

(la suite des articles tronqués ci-dessus est ICI)

On pourrait presque imaginer que les policiers n'ont rien à faire. Alors que pendant ce temps-là :

Quand même ! un moulin à vent d'1m20, ça se retrouve !!! Moi, je promets d'ouvrir l'oeil. Et vous ?