Le président du Conseil général des Yvelines, Bédier (UMP - Union du Mini Plan), sur décision de la Cour de cassation le condamnant à 18 mois de prison avec sursis, une amende de 25 000 euros et trois ans de privation de droits civiques pour “corruption passive et recel d’abus de biens sociaux” aura bien du mal à préserver sa présidence.
Alors, comme un clou chasse l’autre, Christine Boutin, ministre du logement, s’est déclarée prête à prendre l’intérim.
L’affaire Bédier c’est, en janvier 2004, lorsqu’il était secrétaire d’Etat chargé des programmes immobiliers de la justice dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, une mise en examen par le juge d’instruction Philippe Courroye.
Contraint de démissionner du gouvernement, il avait réussi à rester un pilier de la vie locale comme maire de Mantes-la-Jolie jusqu’en 2005, député, conseiller régional et général.
En décembre 2006, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir reçu, avec deux autres élus, des pots-de-vin de plusieurs centaines de milliers d’euros dans une affaire datant de 1998 et 2001 de la part de Michel Delfau, patron d’entreprises de nettoyage. Il s’agissait d’un échange d’attribution de marchés par la ville de Mantes-la-Jolie, dont il était le maire. Appel et de nouveau condamné en mai 2008. C ‘est son pourvoi en cassation qui vient d’être rejeté, signant cette fois ci un vrai arrêt à son ascension et à sa carrière politique.
Bédier s’était fait connaître pur avoir vanté sa capacité insécuriser les délinquants, avoir obtenu beaucoup d’aides pour cela et réussi peu en comparaison.
Dans la foulée, il profite de la démission du RPR Franck Borotra à la tête du département pour prendre son fauteuil. Et son élection permettait d’enfoncer un clou chiraquien face aux Hauts-de-Seine sarkozystes.
Privé de ses droits civiques pendant trois ans, il ne sera donc pas éligible avant six ans.
Pour que la majorité ne perde pas son siège de député - à cause de sa condamnation - en mars, Fillon avait prolongé de six mois sa mission parlementaire sur la coopération décentralisée, ce qui lui a permis, comme le prévoit la Constitution, de céder, le 15 avril, son siège de député à sa suppléante.
On échappe ainsi à une élection partielle d’autant qu’avec une telle condamnation et le fait qu’en 2007, il n’avait été réélu qu’avec 470 voix d’avance sur son adversaire socialiste, l’UMP avait peur de perdre ce siège…
Rien empêche, Bédier veut faire barrage à Boutin pour la présidence du conseil général.
Alors, pour éviter l’intérim Boutin, il démissionnera le 25 mai et convoquera les conseillers généraux le lendemain pour l’élection du nouvel exécutif car il veut imposer un candidat à sa main.
Que ça reste dans la famille. Mais laquelle ?
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