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LE PHOTOGRAPHE [Tomes 1 & 2]

Publié le 06 avril 2007 par Lorraine De Chezlo
LE PHOTOGRAPHE [Tomes 1 & 2]de Guibert, Lefèvre et Lemercier :
Emmanuel Guibert
dessins et scénario -
Didier Lefèvre mort en janvier 2007 - photos et scénario -
Frédéric Lemercier
couleurs et découpages photos -
Bande dessinée - 2 x 80 pages
Editions Dupuis, coll. Aire Libre - oct. 2003 et nov. 2004
Prix Canal BD (tome 1) - 2004
Prix France Info (tome 2) - 2005
Prix Essentiel (tome 3) - Festival d'Angoulême 2007
Récit d'une mission humanitaire dans un pays en guerre dans les années 1980.
Tome 1. Départ d'une mission de MSF en Afghanistan. C'est la première fois que Didier est intégré à une telle équipe. Il se rend dans ce pays inconnu pour être leur photographe sur le terrain. A partir de Peshawar, Pakistan, leur caravane les mènera à la frontière afghane qu'ils traverseront séparément. Avec ce photographe nous découvrons un pays, ses coutumes, les rouages de l'organisation humanitaire et les contraintes quotidiennes liées au conflit.
Tome 2. La mission s'installe à Zaragandara, dans un abri faisant office d'hôpital de fortune. Réalité des actes médicaux sans moyens matériels, urgence face aux graves mutilations de guerre, douleur sur les visages des enfants blessés, rien n'échappe au regard du photographe. Les épreuves quotidiennes le font osciller enLE PHOTOGRAPHE [Tomes 1 & 2]tre épuisement, découragement, persévérance et admiration.
Jusqu'à quand ?
Le photographe débute comme un film, avec son générique. Les dessins d'Emmanuel Guibert rythment le récit de voyage qui prend des allures de carnet grâce au mélange avec les prises de vues documentaires. Ces photos sont pudiques comme le sont les Afghans. On s'arrête pour les regarder plus longtemps, pour ne rien perdre de leurs détails, de leur lumière et de leur atmosphère.
On sourit, mais l'atmosphère est lourde, grave, menaçante. Les cases sont cependant emplies de délicatesse et de réalisme, grâce à l'alternance des photographies et des dessins. On apprend énormément de cette équipe à laquelle on s'attache au fil des jours.
Le photographe nous fait perdre la notion du temps, nous donne en échange celle de la survie. Et de nombreux regards perçants ou épuisés nous suivent longtemps après avoir tourné la dernière page. Merci Hervé !
Aujourd'hui encore, 6 Avril 2007, deux humanitaires français ont été enlevés en Afghanistan. Malgré leur très grande connaissance de la région, la guerre ne leur fait pas de cadeau et les belligérants ne considèrent pas leur travail comme utile et prioritaire.

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