15 mai déjà, il y a encore deux semaines la neige recouvrait les
pistes jusqu'au village. Les clarines animent chaque passage de troupeau de vaches joyeuses qui montent comme chaque année à la même époque vers l'ALPE ou l'alpage pour les citadins et plus précisément les parisiens. le cycle éternel de la nature, hier encore cette neige qui par son épaisseur la protégeait des risques d'une trop basse température. En moins de trois semaines, la fonte des derniers névés, l'apparition des premières campanules et surtout l'irruption des fleurs de pissenlits qui couvrent d'un jaune vif l'ensemble des versants de toutes les vallées alpines. Le cycle lent du monde agricole, si déphasé par rapport à celui de plus en plus trépidant de nos grandes villes. lenteur apparente qui donne son véritable sens à l'homme qui sait encore prendre le temps de partager ces valeurs ancestrales. Nature vigoureuse ou "VIGOUSSE" comme disaient encore les anciens, capables de courber l'échine pour faire face au mauvais temps de l'HIVER et redonner la vie à toutes ces plantes avec une force que l'on peut entendre en prenant son temps. Confiance inouïe de cette nature qui sait depuis l'éternité qu'après le soleil vient toujours le beau temps à qui sait attendre. Nature exemplaire qui nous prouve que le renouveau est toujours possible mais qu'il s'inscrit depuis la création dans le calendrier de la nature.