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CIGALES et Union Européenne : projets et enjeux

Publié le 25 mai 2009 par Ressol

Pascal Glémain, universitaire nantais, qualifie, dans son livre Epargnants solidaires l’épargne solidaire « d’enjeu local européen ». Il fait ainsi référence aux initiatives prises par les CIGALES, dčs 1999, en association avec le CREDAL belge, la CFDT, Ekoinvest en Sučde et l’Open University au Royaume Uni, pour porter le projet Epargne SOlidaire de Proximité contre l’Exclusion (ESOPE).

Depuis 15 ans, la fédération des CIGALES, consciente des lacunes de l’Union européenne en matičre d’Europe sociale, a en effet considéré que la reconnaissance des missions et fonctions de l’épargne solidaire passe par une meilleure visibilité au niveau européen. Aprčs ESOPE qui nous a permis de mettre en place des partenariats importants pour les CIGALES en France et en Europe, il y a eu MESANGE dont l’objectif était de construire des outils de promotion de l’épargne solidaire comme le jeu de société Solidarisk. Enfin, DESIRES, derničre initiative européenne, s’appuyant davantage sur les associations territoriales et de soutien, a pour objectif de formaliser le savoir-faire acquis en vingt années de pratiques d’accompagnement dans la création d‘activités d’utilité sociale, en lien avec des partenaires professionnels de la pédagogie. L’Association Régionale des CIGALES d’Ile-de-France s’appuie directement sur ce travail et ces objectifs lorsqu’elle élabore son projet et catalogue de formation.

Certains cigaliers ont pu reprocher ŕ la Fédération de se détourner de ses objectifs en prenant l’initiative de ces projets : il faudrait certes réaliser une évaluation de l’impact de ces projets pour le mouvement CIGALES, sans en rester ŕ l’écume, ŕ savoir l’apport financier du fonds social européen, dans une période de baisse des budgets nationaux et d’insuffisance de l’autofinancement.

Peut-ętre que les responsables de l’Union européenne auront l’intelligence de faire procéder ŕ l’évaluation des apports européens aux structures d’économie solidaire par les bénéficiaires. Cela nuancerait certainement le regard souvent négatif sur les programmes européens et contribuerait ŕ impliquer davantage les mouvements associatifs, en lieu et place des consultants et autres experts techniques. Car si l’Europe sociale doit se faire, elle ne peut qu’ętre l’émanation des citoyens et citoyennes. Le trčs relatif intéręt pour les futures élections européennes démontre qu’il y a encore beaucoup de chemin ŕ parcourir.

Jacques Dughéra, membre du Conseil d’Administration des CIGALES d’Ile-de-France


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