Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche et Arnaud Levitre, son adjoint à la culture, viennent d'adresser une lettre ouverte à Franck Martin, maire de Louviers, après que celui-ci a mis en cause publiquement la politique culturelle de cette importante commune de la CASE. Ils écrivent :
« Nous avons découvert, avec grande surprise, dans la presse locale, les propos que vous avez tenus lors de votre dernier conseil municipal concernant la programmation culturelle de la ville de Pont-de-l'Arche. A l'occasion d'un débat lovérien qui portait sur la participation de la ville de Louviers à la Scène nationale, vous avez qualifié l'action de la municipalité de Pont-de-l'Archge de « fête à Neuneu » depuis que les élus avaient choisi de ne plus conventionner avec et organisme.
Nous avons été choqués par ces propos et nous ne comprenons pas cette attaque méprisante pour les élus, les techniciens qui se donnent du mal pour la population qui répond chaque jour de plus en plus nombreuse.
Sur le fond, vous nous reprochez de nous être désolidarisés de la Scène nationale Evreux-Louviers dès le printemps 2008. C'est un choix réfléchi d'élus municipaux responsables et tout à fait assumé. Nous pensons que les élus avec leur population doivent être les acteurs de la vie locale. Il leur revient de donner les grandes lignes de la politique municipale qui ne doit pas être confisquée par quelques-uns.
Concernant la politique culturelle de notre ville, nous avons mis en place plusieurs comités de pilotage qui ont la particularité de réunir toutes les bonnes volontés au service d'une initiative. Ils regroupent des élus, bien sûr, mais pas seulement : des passionnés d'art, des personnes qui veulent s'investir et faire développer la création. La ville de Pont-de-l'Arche travaille à l'élaboration d'un projet culturel local qui nous permettra de définir nos objectifs et de mieux évaluer nos actions. Faut-il rappeler qu'une partie de notre programmation est soutenue par l'Office de diffusion et d'information artistique de Normandie.
Sur la forme, nous restons stupéfaits qu'un élu voisin, de surcroît président de la CASE et avec lequel nous développons des collaborations importantes au sein de notre agglomération se permette de porter un tel jugement de valeur. La CASE n'ayant pas aujourd'hui la compétence culturelle, en tant que maire de Louviers, vous ne pouvez pas intervenir dans ce domaine car cela relève de l'ingérence. Elle paraît loin l'époque où certains représentants de la municipalité archépontaine construisaient avec vous les fondements de l'intercommunalité dans notre bassin de vie !
Nous pensons, pour notre part, que la collaboration entre nos communes doit reposer sur des valeurs partagées, à commencer par le respect des élus et de leurs choix.
En conclusion, sachez que nous sommes tout à fait disposés à vous rencontrer si vous le souhaitez pour discuter des futurs projets culturels à l'échelle de notre agglomération. Ensemble, nous pourrions par exemple, donner une ampleur plus importante au salon de la céramique d'octobre prochain, demande restée sans suite à ce jour. Nous restons persuadés que la vie locale et culturelle doit être partagée par le plus grand nombre. C'est la base même de notre projet culturel et nous le revendiquons. Nous restons ouverts au dialogue.
Nous vous prions etc. »