Bien, je vois que vous avez très nombreux à venir sur mon blog à la suite des articles que j'ai écrit sur l'émission/concours Britain's got Talent, Susan Boyle, Diversity et plus généralement les autres candidats comme les Greek Irish Dancers, Andy Demetriou ou encore Manjit Singh. Mais maintenant, je voudrais vous parler d'un autre "concours" qui va avoir lieu le 07 juin. Il met en concurrence des gens compétents et talentueux. Eux ne viendront pas jouer devant la Reine d'Angleterre, mais, qui sait, ils auront certainement l'occasion de la rencontrer si vous les amenez en finale. Je vais vous présenter quelques-uns des candidats qui me tiennent le plus à coeur, j'espère que vous voterez pour eux. Je dois vous préciser que le concours est organisé par régions et dans toutes l'Europe. Cela permet d'avoir plusieurs finalistes (astucieux, non, comme procédé ?).
En île de France, il y a une candidate qui s'appelle Marielle.
Marielle de Sarnez. Elle a beaucoup de talent. Elle est la conceptrice d'un projet hors du commun, qui s'appelle
Erasmus Mundus. Erasmus Mundus, c'est un programme européen qui s'adresse aux étudiants du monde entier. Il a pour objectif de leur permettre de venir faire des études en Europe. Les étudiants sélectionnés sur dossier peuvent obtenir jusqu'à 24 000 euros de bourse ! La nouveauté, c'est que le programme va s'ouvrir aussi aux étudiants européens l'an prochain. Jusqu'ici, ils bénéficiaient d'un autre programme appelé tout simplement
Erasmus. Mais Erasmus patauge dans la mélasse et en dépit des bourses, trouve de moins en moins de preneurs. L'année dernière, 4 000 offres n'ont pas trouvé d'étudiants intéressés. Il est vrai que comme le souligne Marielle, dans son
Petit livre pour aimer l'Europe, 150 euros par mois seulement pour vivre (c'est le montant de la bourse), cela n'invite pas au voyage... Marielle fait plein de choses intéressantes pour la jeunesse et les étudiants mais ce serait long de tout résumer. Pour voter, c'est un peu plus compliqué que d'habitude. Les SMS ne sont pas acceptés...il faut se munir d'une petite carte que les organisateurs auront du normalement vous avoir envoyé par courrier, et, une fois cela fait, se rendre dans une école ou une mairie, la plupart du temps, choisir un candidat et voilà. Le concours se déroule en un seul jour au niveau du vote, mais les candidats ont plusieurs semaines pour leurs prestations télévisées. Résultats connus le soir même, au pire, le lendemain matin.
Dans le Sud-Est, il y a un autre candidat que j'aime beaucoup. Il y a un petit inconvénient, toutefois. Il s'est mis en troisième position sur sa liste de candidats. Du coup, il va falloir que vous soyez TRÈS TRÈS TRÈS NOMBREUX à glisser le bulletin dans l'urne le 07 juin dans cette région. Le bulletin est facile à reconnaître, il est généralement accompagné d'une notice explicative de couleur orange avec le mot MoDem (ou Mouvement Démocrate) en gros dessus. Simple, non ? Gilles (Artigues), c'est un ancien de la radio. Dans se jeunesse, il se couchait très tard la nuit, parce qu'il animait une chaîne de l'amitié pour donner du réconfort aux gens seuls et abandonnés. Gilles, c'est un vrai ami. Vous pouvez compter sur lui, il ne vous lâchera jamais quand vous êtes dans la m... Vous savez ce qu'il vous reste à faire, les amis... Un autre truc, pour ne pas voter de travers, c'est qu'il a deux bons amis avec lui à qui il a cédé les premières places de sa liste : Fabienne et Jean-Luc. Jean-Luc, il a une particularité : il aime bien le rosé et il déteste qu'on se paie sa tête en lui proposant un espèce de mélange de piquette rouge et de vinasse blanche. Faut pas le prendre pour un imbécile. Ceux qui habitent dans le Sud-Est le savent. Il fait chaud, là-bas, l'été. Le rosé, ça désaltère, non ? Mais le rouge, non. Et le blanc non plus. Alors vous n'imaginez pas que rouge + blanc ça va désaltérer davantage, évidemment...Voilà pourquoi Jean-Luc, il est très en colère. Votez pour lui, il remontera au plus haut sommet vos revendications.
Elle, elle est belle, elle est intelligente, et elle est cultivée. J'ai eu un jour l'occasion d'être assis jusqu'à côté d'elle. Eh bien je confirme qu'elle n'est pas belle qu'en photo. Sylvie, c'est la passionaria de l'Europe (je vous l'ai dit, le concours se déroule au niveau européen). Elle connaît absolument TOUT sur l'Europe. Comme Marielle, quoi. Et Sylvie, ce que j'aime chez elle, c'est qu'elle a son franc parler. Elle n'a pas la langue dans sa poche. Par exemple, on entend actuellement pas mal de grands sorciers (spécialisés dans l'illusion) faire résonner les tambours de guerre et jouer du tam-tam en scandant la suprême incantation "Europe sociale". Sylvie, elle a un avis sur le sujet, et la danse du ventre, ça ne prend pas avec elle.
Mais si elle veut faire une danse du ventre pour moi, je suis preneur ... :-)
Voilà donc ce qu'elle écrit sur l'Europe sociale...
En général, les discours sur l’Europe sociale commencent pas accuser les « Anglo-saxons » ou les « ultra-libéraux ». Certes, les Britanniques et les Irlandais se sont souvent opposés, comme les nouveaux Etats membres, à l’adoption de règles sociales plus contraignantes. L’unanimité requiert leur assentiment. Mais ils ont bon dos. Les Etats continentaux, notamment la gauche française ou allemande, ont largement laissé faire. A la fin des années 90, les gouvernements européens ont dit vouloir s’attaquer ensemble au problème du chômage. Ils sont partis du constat que le plein emploi dépendait de notre aptitude à bâtir une « société de la connaissance » où formation, recherche, innovation contribueraient à une croissance plus durable. Les salariés perdraient peut-être plus fréquemment leur boulot mais seraient aidés à en changer rapidement. Le diagnostic était juste. Le monde change, de nouvelles puissances émergent. Pour résister à la concurrence des pays à bas salaires, nous devons être meilleurs. En 2000, le Conseil européen (15 chefs d’Etat et de gouvernement à l’époque) toucha au sublime : la « stratégie de Lisbonne » prétendait faire de l’Europe, la « zone la plus compétitive du monde en 2010 » ! Dieu merci, le ridicule ne tue pas. Car quels moyens se donnaient les gouvernements dirigés par Lionel Jospin, Gerhard Schröder ou Tony Blair ? « La méthode ouverte de coordination » qui revient à ce que chacun fasse… ce qu’il veut.
Sylvie se présente dans l'Ouest, au fait. Bon, on dit souvent que des billets trop longs ne sont pas lus. Je vous présenterai demain d'autres candidats. Si vous le voulez bien, évidemment. Tous ces candidats ont néanmoins des idées communes. Quelqu'un de fûté les a résumés...