J'ai joué la touriste hier, à Paris. Déjeuner chez Miki, mon japonais du moment, passage au Citadium, un concept-store qui fusionne la mode et le sport, à Haussmann, pour acheter un cadeau d'anniversaire branchouille à Tanguy. J'ai investi dans un nouveau maillot de bain et, ironie du sort, je l'ai essayé dans une cabine qui s'est avérée être une vraie cabine de douche, avec la pomme de douche, le mélangeur, le carrelage, tout ça, tout ça. Il faut être à Paris pour voir des choses pareilles. Pour ne pas être tentée par autant de futilités, j'ai pris la tangente jusqu'à la Cité de l'Architecture pour voir l'exposition Habiter écologique. Un peu technique et dense (beaucoup à lire, quelques maquettes), mais fort intéressante pour comprendre l'évolution de l'habitat alternatif, bioclimatique ou passif. Bien au-delà de l'architecture, cette expo apporte une vraie réflexion sur ce que seront nos maisons de demain, à l'aune des grands enjeux environnementaux du moment. Dans l'un des nombreux témoignages présentés, Serge Latouche, "objecteur de croissance", invite à une une "décroissance conviviale" et à une "sobriété choisie". Parce qu'elle s'appuie sur des exemples concrets et des projets prometteurs, c'est une expo réjouissante et optimiste, même si tout reste à faire. Parmi les réalisations présentées, deux figurent dans le Val de Loire : la maison "domotique" de Chambray-lès-Tours, pionnière construite en 1990, et la résidence pour jeunes travailleurs Théophile-Leroux, à Ancenis, construite l'an passé avec des parements de toutes les couleurs. Plus que d'habitat, on a envie de parler de lieux de vie. Comme l'a déclaré Churchill, "la société conditionne l'architecture, qui à son tour conditionne la société". CQFD.
Photos : La Tour Eiffel de Paris vue de la Cité de l'Architecture, au Moyen Age ! La cuisine microscopique du restautant Miki, rue de Louvois… et les plats qui en sortent, bien à l'abri dans leur bento. Hum… Savoureux.