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Lettre de Martine Aubry aux adhérents du Parti socialiste

Publié le 01 juin 2009 par Sauvonsleurope

Cher(e) Camarade,
Le 7 juin, les Français sont appelés aux urnes pour les élections européennes.
L’enjeu de cette élection est historique. La droite a fait de cette Europe un grand marché mettant en concurrence les biens mais aussi les services publics, les territoires ainsi que les hommes et les femmes. Nous, nous souhaitons retrouver l’Europe, cette grande aventure humaine au service de la paix, de la justice et de la démocratie.
Avec les partis socialistes et sociaux-démocrates des 27 pays de l’Union européenne, nous nous sommes unis pour la première fois pour présenter ce manifeste, cet autre modèle de société, que vous défendez depuis des semaines devant les Français.
Dans ces derniers jours, il faut continuer à défendre avec force nos propositions, seules à même de mettre un coup d’arrêt au libéralisme, en Europe bien sûr, mais aussi en France.
Au Parlement européen, la droite cherche à être reconduite pour continuer la politique mise en œuvre depuis 2004. Ce qui se profile, avec l’appui de l’UMP et du MODEM, ce sont de nouvelles remises en cause des services publics, la privatisation de la santé et une nouvelle vague de libéralisation du marché du travail…
En France, c’est maintenant sûr, la droite prépare un nouveau tour de vis social pour l’après 7 juin.
En France comme en Europe, il faut une gauche forte et unie pour empêcher ces nouvelles régressions et imposer une autre politique qui en Europe combattra la crise avec un vrai plan de relance de 100 milliards, créant 10 millions d’emplois verts et un bouclier social de reconquête des services publics.
Nicolas Sarkozy et l’UMP ont d’abord cherché à étouffer le débat. Ils tentent aujourd’hui de le détourner avec les leurres qu’ils ressortent à chaque élection : la sécurité, l’immigration ou la xénophobie (question de la Turquie). Dans ce contexte, il n’a pas été facile de mener campagne sur les vrais enjeux et les questions de fond.
Nous avons réussi malgré tout à installer la campagne et elle bénéficie désormais d’une vraie dynamique. Les grands meetings nationaux de Toulouse, de Strasbourg, de Saint-Étienne, de Marseille, de Nantes ont réuni des milliers de personnes, alors que l’UMP tient les siens devant des salles vides et froides.
Des réunions ont lieu dans toute la France, tous les jours, avec nos candidats. Ils vont à la rencontre des Français dans tous les territoires, dans toutes les villes, dans tous les quartiers.
L’unité est là, comme l’a montré encore notre réunion à Nantes, la semaine dernière, avec Ségolène Royal, comme avant à Clermont-Ferrand avec François Hollande, à Paris avec Bertrand Delanoë, à Marseille avec Vincent Peillon. Unité des socialistes français, mais aussi unité de la famille socialiste européenne que nous avons eu la fierté de réunir à Toulouse pour le lancement le même jour, dans le même pays –le nôtre- cette campagne européenne.
Cette dynamique porte ses fruits. Les commentaires sur les sondages ont remplacé le débat sur l’Europe que la droite ne veut pas. Si nous devons retenir des leçons de ces sondages, c’est d’abord la défaite annoncée de l’UMP et ainsi que le risque d’abstention et de dispersion des voix de gauche.
Des marges de progression existent. Près d’un Français sur deux n’a pas décidé s’il allait voter ou non, ni fait définitivement son choix. Et près d’un Français sur quatre le fera au tout dernier moment. Oui, tout confirme que dans une élection comme celle-ci, tout se décide dans la dernière semaine.
Beaucoup de Français restent encore perplexes. Ils ne voient pas suffisamment l’importance de l’élection. Tout dépendra de notre capacité d’entraînement dans la dernière ligne droite. Nous en faisons toujours l’expérience. Quand on explique les vrais enjeux, quand on expose nos propositions, nos concitoyens se montrent prêts à nous soutenir.
Ta mobilisation est essentielle pour que nous soyons collectivement au rendez-vous : elle peut faire la différence, chaque voix va compter. Notre Parti a une force que nul autre ne possède : celle de ses militants et ses élus.
Dans cette dernière ligne droite, chacun doit concentrer ses efforts sur deux priorités. L’amendement Lefebvre sur le travail des malades et des femmes enceintes en constitue un avant-goût. D’autres mesures suivront : la hausse du coût de la santé, les fermetures de bureaux de postes, les baisses d’effectifs dans la fonction publique ou l’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein…
  •  La première, la plus essentielle, est de faire voter notre électorat. L’abstention est le plus grand danger qui nous guette. Il faut aller là où sont nos électeurs, par téléphone, en porte à porte, dans des pieds d’immeubles ; tous les moyens sont bons. A chacun de se mobiliser.
  •  La deuxième priorité est de rappeler que l’élection européenne ne laisse pas place aux hésitations. La dispersion est le deuxième danger pour la gauche. Le mode de scrutin - à un seul tour, à la proportionnelle et avec des listes régionales - est ainsi fait que les listes qui feront moins de 8 à 10% n’auront aucun élu au parlement européen. Il faut l’expliquer à tous.

    Ainsi, les voix qui se seront portées sur ces listes seront perdues pour la gauche.
    Nous devons faire appel à toutes les voix de gauche pour voter socialiste car seul le parti socialiste avec ses alliés européens est en mesure de renverser la majorité actuelle et donc de changer l’Europe.


Il nous reste 7 jours pour convaincre, 7 jours pour être au rendez-vous historique du changement en Europe, 7 jours pour retrouver cette Europe de justice, de paix, de solidarité que nous aimons.
Je compte sur toi pour aller chercher une à une les voix qui feront la différence dans les urnes le 7 juin.
   Amitiés socialistes,
   Martine Aubry




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