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On le disait à gauche, cette gauche moderne qui pratique la discrimination positive jusque dans son école de reproduction sociale ("Sciences Po" à Paris). Le voici qui avait été désigné par Nicolas Sarkozy pour reprendre en main la réforme du lycée. Xavier Darcos, qui souhaitait simplement réduire les cours obligatoires, s'y était cassé les dents. En décembre dernier, effrayé par une flambée de tension dans la jeunesse, il avait reculé. Sarkozy lui avait demandé de remettre sa réforme à plus tard. Richard Descoings fut nommé. Il embaucha Versac, le fameux blogueur, pour couvrir d'un site Web et de videos surprises, la démarche de "terrain" du missionnaire. Depuis, on murmure qu'il pourrait devenir ministre de l'Education Nationale à la faveur du remaniement gouvernemental dans 15 jours. Le missionnaire a démenti. Mardi 2 juin, Richard Descoing remettra son rapport au Président de la République, le «sujet phare de tous les échanges depuis le début de ma mission», a-t-il expliqué au Figaro. La réforme avortée... ou suspendue ? Initialement, Xavier Darcos entendait réduire le volume horaire actuel du tronc commun obligatoire à 21 heures à la rentrée prochaine, contre 25 heures aujourd'hui. Il faut avouer qu'il avait une piètre image du lycée: en janvier dernier, on a cru qu'il s'était "datisé", à force de déclarations provocatrices : "les performances des lycées français, avec un des encadrements qui est un des meilleurs du monde, sont médiocres. Il faut que nous acceptions un peu une fois de nous dire que ce n'est pas que du quantitatif, il faut que nous repensions la manière dont nous préparons nos élèves". Sur le lycée, Xavier Darcos a été contraint de céder en quelques jours, à la mi-décembre. La réforme des classes de seconde consistait à séparer l'année en deux semestres, avec une semaine de battement entre les deux pour "préparer son orientation", et notamment changer le programme scolaire facultatif du semestre suivant. Le volume horaire actuel du tronc commun obligatoire tombait à 21 heures à la rentrée prochaine, contre 25 heures aujourd'hui, en séparant l'année en deux semestres, avec une semaine de battement entre les deux pour "préparer son orientation", et notamment changer le programme scolaire facultatif du semestre suivant. Les cours auraient en effet été organisés en 3 parties : Un tronc commun regroupant les enseignements de seconde avec français, maths, l'histoire, deux langues vivantes et les sciences économiques (21 heures). 6 heures d'enseignements complémentaires proposés sous forme de modules, à choisir dans quatre familles thématiques : : humanités, sciences, sciences de la société, technologies. 3 heures personnalisé d'accompagnement personnalisé. En héritant du dossier, le Directeur de Sciences Po, avait déclaré: "on redémarre de zéro." Descoings revient Richard Descoings avait axé sa réflexion autour de quatre sujets: l’orientation ; "la poursuite de la modernisation de la voie technologique" ; "le rééquilibrage des séries dans la voie générale" ; et "l’apprentissage des langues". Mardi 2 juin, Richard Descoing rendait donc ses conclusions (disponibles sur son blog "Lycée pour tous") : Redéfinir le rôle du lycée : Descoings propose de remettre à plat les moyens et leurs affectations; en particulier : (1) favoriser l'autonomie des élèves (en revoyant "les critères de répartition des moyens", en créant des "pôles de prévention" par chaque bassin scolaire; et en incitant les étudiants à assurer un accompagnement pédagogique de lycéens), (2) favoriser l'équité de l'offre de formation sur le territoire (en créant de nouveaux "internats de l'égalité des chances" ou en optimisant les transports publics); (3) renforcer les moyens des CDI et l'accueil des élèves handicapés. Accompagner l'orientation, le missionnaire propose de mieux intégrer le monde professionnel au sein du système éducatif : création de partenariats entre les établissements d'enseignement supérieur et les lycées pour «par