Toulouse le Mirail : examens en septembre, la police évacue

J'adore qu'un plan se déroule sans accrocs, lancerait Hannibal Smith, de l'Agence tous risques, alors que le dernier bastion de la résistance universitaire a été évacué durant la nuit par les forces de police.

Hier, le président de l'université Toulouse Le Mirail avait annoncé la couleur : « Il n'y aura pas d'examens en juin. La session est reportée à septembre », expliquait Daniel Filâtre, ajoutant que les mémoires et autres travaux pourront être remis en juin. Un report qui n'était pas du goût des étudiants les plus impliqués dans le mouvement de contestation, qui voient là un nouveau refus du dialogue.
Leur solution d'une « validation automatique », rejetée en masse par les ministres Darcos et Pécresse, tout comme la présidence, représentait une solution qui « pénaliserait le moins les étudiants ». Mais que nenni. Désormais, les dés sont lancés : « Les étudiants auront la possibilité de rencontrer leurs enseignants tout au long du mois de juin pour un accompagnement pédagogique et auront jusqu'au 31 août pour rendre leurs dossiers », précise un communiqué de l'UNEF.
Les cours sont accessibles sur le net pour simplifier la situation plus encore et en parallèle, on apprend que l'établissement est en fermeture administrative, « dès ce jour et jusqu'à jeudi », 9 h, à cause des multiples dégâts subis par les locaux.
Mais pour que tout cela se déroule correctement, il fallait encore déloger la poche des quelque trente étudiants encore sur place, et c'est à la police que ce plaisir est revenu. « Les étudiants qui étaient restés cette nuit à la fac ont été délogés par les forces de l'ordre », a signifié Côme, un porte-parole local du mouvement. Élément confirmé par les forces de l'ordre, pour qui tout s'est déroulé « dans le calme, sans résistance, à la demande du président de l'université ».
L'Assemblée générale prévue pour demain est maintenue.