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Complicité paternelle et répercussions à long terme

Publié le 03 juin 2009 par Le Détracteur

Ce billet pourrait aussi porter comme sous-titre : Les jeux passent et ne se rassemblent pas.

Mon père a toujours été complice de mes passions.

Avant que mon frère ne vienne au monde, j’avais le sous-sol à moi tout seul. Mon père m’avait dessiné d’énormes Schtroumpfs, ainsi qu’une Panthère Rose sur mes murs. Et aussi, si je ne me trompe pas, Albator (À moins que ce ne soit Actarus de Goldorak?).

Quand les petits voisins jouaient aux chevaliers, mon père m’avait fait une épée et un joli bouclier rouge orangé, orné d’un joli lion.

Et quand je ne jurais que par les Ninja Turtles, je pouvais certainement m’attendre à avoir un gâteau d’anniversaire en forme de Ninja Turle. Ah oui, ceux là je les ai tous eus. Mes gâteaux d’anniversaire étaient invariablement une petite toile personnelle où mon paternel s’affairait chaque année, pendant une soirée, à peindre les lubies de son “plus vieux” avec du glaçage.

Et que dire de la fois où, un soir d’halloween, probablement en 1989, il avait installé un gyrophare bleu sur sa vieille Ford Escort blanche, avait mit je ne sais quel produit dans le moteur pour que la voiture fasse de la fumée blanchâtre. Il avait collé un logo de Ghostbusters sur les portes de la voiture. Ce soir là, mon frère et moi avions chassé tous les fantômes de la ville. Les gens n’en revenaient pas, et je n’en reviens toujours pas d’ailleurs, quand j’y repense.

Quand j’étais jeune, il n’était pas question d’avoir une console Nintendo. Avec 20 ans de recul, je comprends tout à fait pourquoi. Cependant, je me souviendrai toujours de ce jour où, en revenant de chez la gardienne, j’avais remarqué un coffre de plastique suspect dans la voiture. “C’est quoi ça?“. Aucune réponse.

Après le souper, et après avoir détourné notre attention assez longtemps, mon père nous appelle dans le salon. Une console Nintendo est installée près de la télévision. Sur l’écran, le logo de Ghostbusters. Dans mes yeux, une étincelle qu’on ne retrouve que dans le regard d’un enfant.

Il avait loué une Nintendo. Cette importation électronique honnie, méprisée, et à la limite du tabou, il l’avait louée le temps d’un week-end, pour que mon frère et moi puissions jouer à Ghostbusters. Et il a même poussé la tolérance jusqu’à nous traduire les textes en anglais, pour que nous puissions comprendre.

Évidemment, c’était le pire jeu du monde. On est en 1986, et les jeux vidéos ont à peine évolué depuis le valeureux Pong. Mais encore là, je pense que Pong l’emportait sur la logique, le gameplay et l’esthétique. Parlez-en à Angry Video Game Nerd, qui démolit sans retenue ce ramassis de non-sens qu’on a osé appeler un “jeu vidéo”.

Et même si je n’ai plus 10 ans, sache, cher papa, que le jeune gamin n’est pas très loin, et que si on regarde comme il faut, avec un bon angle, cette petite lueur enfantine est encore dans mes yeux, à quelques occasions par année. Merci de l’avoir entretenue pendant mes premiers balbutiements dans la vie.

Je viens de me rendre compte que la fête des pères, c’est bientôt. Bien que je soit souvent tenté (et j’ai souvent cédé à la tentation) de lever le nez sur ce genre d’occasion, il n’en reste pas moins que mon père, le bricoleur, le “patenteux”, celui-qui-sait-tout, a toujours été ma référence première, jusqu’à ma “séparation psychologique” de mes parents (qui se fait plusieurs années après la séparation monétaire et physique et le premier appartement). Et même encore aujourd’hui, je sais que je peux compter sur lui dans mes moments de joie comme dans mes moments difficiles.

Si vous avez lu mon billet sur la pop-culture et la maturité, je dirais que mon père était sans doute le premier complice de ces lubies de jeunesse qui font encore partie de ma vie de grand immature. Et j’imagine que je ferais pareil si j’avais des enfants. À bien y penser, je crois que mon père aussi avait encore, et a toujours, son cœur d’enfant.

Aujourd’hui, Ghostbusters, le film, est là depuis 1984. Cette année, le 16 juin prochain, c’est le 25ème anniversaire de ce film culte (que même mon père adore, spécialement la scène où la réceptionniste hurle “On a un client!” avant de faire raisonner l’alarme). C’est donc à cette date que Sony lancera enfin Ghostbusters - The Video Game.

Oyez, tous! Sans mon père, je n’aurais jamais pu goûter à la médiocrité de Ghostbusters sur la Nintendo en 1986, et je n’aurais pas pu apprécier l’innovation incroyable de la réalité pixélisée de Ghostusters - The Video game. Héhé, rien que pour ça, ça vaut bien quelques vidéos Youtube.

Juste pour toi, papa! Ça va te rappeler des souvenirs…
Pour les autres lecteurs, je vous promet que je vous fous la paix avec ce jeu vidéo pour le moment!

Extrait de la critique dévastatrice du Angry Video Game Nerd

Petite cinématique de Ghostbusters - The Video Game

Comment attraper Slimer dans Ghostbusters - The Video Game

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