Une nouvelle vie a débuté pour moi avant-hier matin… Ce changement de vie se passe à Changzhou, dans le Jiangsu – arrière pays de Shanghai – et durera une année au moins, mon homme ayant signé un contrat ici avec une entreprise internationale.
Changement de vie, le terme ne m’était pas venu en tête avant le départ, à vrai dire pas grand chose ne m’est venu en tête avant de partir de Paris. Je n’ai réussi ni à être excitée, ni à être stressée. Je savais à quel point cette expérience serait différente de tout ce que j’ai vécu avant, y compris dans mes voyages dans l’Empire du Milieu. Il y tout un monde entre un voyage de 3 semaines, et une installation sans aucune limite de durée. Je n’ai pas pu anticiper ce départ, c’est dans doute du à la peur, mais aussi je ne voulais pas me construire d’images fausses ou préconçues.
Arrivée il y a quelques heures, je ne sais toujours pas ce qui m’attend ici : je ne ressens toujours pas la pression, et finalement, je ne ressens toujours pas de sensations fortes, je sais simplement que tout sera différent et je me laisse simplement porter.
Il faut dire que les conditions sont très bonnes, autant financières que matérielles, nous aurons notamment un appartement de fonction dans quelques jours. Aucun souci logistique à gérer, si ce n’est un travail à trouver : je souhaite partager le plus de temps possible avec les Chinois, pour améliorer mon niveau de langue mais aussi pour comprendre une culture et une mentalité qui me déroutent toujours autant, même après les cinq années que j’ai passées à m’y intéresser depuis la France et dans mes voyages.
Quelques images qui m’ont marquées depuis hier : le tissu urbain ininterrompu entre Shanghai et Changzhou, soit 150 kilomètres parsemés de chantiers ou d’immeubles; Changzhou, la ville-champignon: elle est entièrement construite d’immeubles de dizaines d’étages extrêmement récents – l’ancien bâti ne semble avoir pratiquement existé, alors que la ville n’a pas loin de 2000 ans; l’intérêt que mon homme et moi suscitons à Changzhou, il faut dire que la ville ne compte que quelques dizaines d’expatriés.
Je ne vis qu’une révolution en douceur pour le moment, mais elle nous réserve sans aucun doute bien des surprises.
En attendant plus de détails sur cette nouvelle aventure, je vous réserve la fin de mes récits de voyages pour lundi et mardi.