Amis lecteurs et amoureux du livre voici une nouvelle maison d’éditions fort ingénieuse.
Deux livres seulement pour l’instant mais quels titres pour déflorer les librairies !
Abordant la question écologique sous l’angle de la philosophie, les deux ouvrages, publiés il y a à peine une semaine, permettent de revenir à la racine de l’écologie.
C’est donc tout logiquement qu’Arne Næss, créateur de l’écologie profonde, nous confie dans des entretiens variés ce qu’a été sa longue vie. Mort il y a quelques mois, ce Norvégien aussi amoureux des fjords que du désert californien a vu sa pensée largement mutilée.
Dîtes écologie profonde… et l’on croira que vous êtes misanthrope, malthusien et adepte du retour aux cavernes. Laissons ces caricatures aux éternels aliborons de la gouaille médiatique…
En le parcourant, on a parfois l’impression de lire du Thoreau, ce génial américain lui aussi inventeur du formidable concept de désobéissance civile.
A croire que la solitude (mais n’exagérons rien… leurs solitudes n’étaient pas celles d’un ermite d’Epinal !) forge un style.
L’autre livre édité, c’est tout simplement un monument.
Difficile d’en parler puisque je ne l’a pas encore lu… Sachez juste que Silent Spring (Printemps silencieux) de Rachel Carlson, peut être considéré comme la première pierre de l’écologie philosophique d’aujourd’hui. Inconnue en France, elle a eu un succès retentissant aux Etats-Unis en 1962. C’est la première alerte sérieuse et scientifique sur la menace que font peser les pesticides sur l’environnement, notamment le DDT.
Mais c’est surtout un véritable best-seller outre-Atlantique ! Près de 3 millions de ventes. Elu plusieurs fois parmi les meilleurs livres des comités américains (qui valent ce que ce ca vaut…).
Aujourd’hui le MDRGF, association française en croisade contre les pesticides, est assigné en justice pour avoir révélé que notre raisin de table sur les étals est bourré de pesticides. Même des interdits. Même des autorisés… mais avec des doses bien trop importantes.
Bref, 50 ans plus tard… les enjeux changent peu. Mais les lobby, eux, ont pris du galon.
- Le site de la maison d’éditions Wild Project