Il faut avoir vu le Convention Center, cœur de
la manifestation et pandémonium sans égal, ainsi que les quartiers
alentour, réquisitionnés par les trois principaux constructeurs et plus
grands studios de développement, pour mesurer, dans un profond
ahurissement, à quel point la folie du jeu est loin, très loin, de
s’épuiser.
C’est pourquoi l’E3, qui a connu
d’autres ports d’attache, n’est véritablement à sa place qu’à Los
Angeles, à l’ombre fléchissante d’Hollywood, dont il n’est après tout
qu’un prolongement incontrôlé, une dissidence radicale qui aurait
vaincu les vieux dogmes.L’E3, c’est ça : une usine à rêves qui aurait trouvé la formule irrésistible pour nous faire désirer des cauchemars.