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Indignations sélectives et petites phrases

Publié le 04 juin 2009 par Rebus

 Derniers jours d'une campagne qui n'a jamis réussi à décoller, occultée par, au choix, la mort de David Carradine, adieu Petit Scarabée, une nième défaite del'équipe de France de foot, Rolland Garros et les piètres résultats des tennismen français (ce qui sonne comme un pléonasme),les chicaneries entre Sarko et son pote Obama  qui s'adorent mais,.. voire même les adieux (ouf, enfin) de Jauni, sans oublier la médiatisation ad nauseam de la dernière catastrophe aérienne en date.

Bref, tous les prétextes ont été bons pour reléguer cette élection européenne à l'arrière plan médiatique. ce qui tombait très bien, l'Europe, on le répète assez, n'intéresse pas les français  ; ni les britanniques  qui risquent de faire la part belle à une liste anti européenne.

Absence de campagne qui permettait commodément de la réduire à un affrontement classique gauche/droite, sans plus rentrer dans les détails. Il aura d'ailleurs fallu que Bayrou personnalise cette campagne, rampe de lancement en vue de la présidentielle dans son optique, pour voir les socialistes hausser un peu le ton, peu enclins à laisser le bus operator orange leur piquer des électeurs.

Las pour ce pauvre PS, Génération Écologie entendait bien aussi participer à la curée et au dépeçage des éléphants, sans même parler du NPA, dans sa posture classique d'opposant en chef à gauche mais quelque peu étonné de voir le front de Gauche chasser aussi sur ce terrain.

Comme toujours, expliquer les différences idéologiques , s'il y en a , est un exercice compliqué, et surtout peu médiatique, recours donc à l'artillerie lourde, les petites phrases, le mot qui tue, la dague cachée dans la déclaration badine.

Un bel exemple de cet art, le débat Cohn Bendit /Bayrou, l'un s'efforçant de tutoyer systématiquement l'autre ( sacré Dani, éternel non conformiste, ben voyons), avant de se faire envoyer dans les dents de supposées connivences élyséennes , Connivences qui avaient déjà été évoquées par Sarko lui même. Dani le Rouge en devient vert de rage, le ton monte, le révolutionnairre tractorisé s'énerve aussi et  ressort les casseroles  de Cohn Bendit, ces histoires d'attouchements qui lui sont régulièrement renvoyées, même s'il n'y eut pas de suites judiciaires.

Flairant le bon coup, le matois Bertrand se déclare indigné des propos de Bayrou, oubliant que jusqu'à présent, les plus fidèles relais de ces rumeurs venaient des rangs de l'UMP, et pas seulement du FN comme l'affirme le rondouillard arriviste.

Bertrand, le gentil Bertrand, toujours plein de compassion, mais qu'on n'entend guère quand un de ses collègues pitt bulls souhaite, qui envoyer Royal chez le psy, qui tuer Mélenchon. Il est vrai que cette compassion ne lui rapporterait pas, alors que là, en tapant sur Bayrou, il espère  repêcher quelques voix.

Au fait Xavier, toi qui t'offusques si facilement, que penses tu de Dati et de son "Et ta mère, elle s'intéresse au VIIème ? "

 Côté blogs ça se tire la bourre entre PS et FdG, FdG et NPA, trop de souris pour un même fromage

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