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La crise, une opportunité ?

Publié le 05 juin 2009 par Pminguet

Je viens de lire un débat intéressant entre Patrick Viveret, conseiller référendaire à la Cour des Comptes et Bernanrd Montaud, psychanalyste corporel.... dans TGV Magazine.

Ces deux pages, "Libre arbitre" sont toujours très intéressantes. L'article en question est écrit par Eric Tariant.
Je sais que tout le monde n'a pas la chance d'avoir accès à TGV Magazine, donc voici un extrait de cet article...

"La crise économique et financière est-elle conjoncturelle? N'annonce-t-elle pas, plutôt, un changement d'ère? Des évolutions plus radicales qui affecteront nos modes de production, de consommation et de vie? C'est la conviction de certains chercheurs qui pensent que les principaux problèmes ne se situent pas dans l'ordre de l'avoir, mais dans celui de l'être ...

Les origines profondes de cette crise économique ne sont­elles pas culturelles et spirituelles, avant d'être rmancières?
Patrick Viveret : Le mot finance est issu du latin
fides qui signifie la confiance, mais aussi la foi. Toute grande crise financière est, d'une certaine façon, une crise culturelle, reli­gieuse, une crise de civilisation, de foi. C'est tout un système de croyance qui s'effondre avec cette crise. Un système de croyance né avec la révolution conservatrice anglo-saxonne. sur le plan intellectuel, avec les idées de Friedrich Hayek et de Milton Friedman, et sur le plan politique, lors de l'arrivée a'c pouvoir de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan. Cette crise s'apparente à ce qu'Aristote appelait une crise chrématistique_ qui survient quand on fait de la monnaie une finalité, au lieu de l'appréhender comme un moyen. C'est l'effondremem d'une civilisation fondée sur le lucratif.

Bernard Montaud: A un moment donné, l'avoir a été légitime. Il conditionnait l'épanouissement d'un ego qui s'est largemem développé dans le monde occidental. Le désir de posséder, ­atteint, aujourd'hui, un degré pathologique générateur de misère. Chercher à avoir toujours plus, alors que plusieurs milliards d'êtres humains manquent de tout n'est plus pos­sible. Cette crise est un réajustement de l'Histoire, un coup de semonce qui nous rappelle à la raison. Donner du sens à cette crise est la seule façon de trouver des solutions.

La crise, au-delà des soubresauts économiques et sociaux qu'elle provoque, ne peut-elle pas être appréhendée comme une chance, une occasion de changer de voie, de refonder l'économie et la politique?

P. V. : En finir avec notre approche économique insoutenable est une opportunité. Il faut bien comprendre que la crise que nous traversons est systémique. Elle est à la fois écologique. économique, financière, sociale, alimentaire (émeutes de 12­faim), mais aussi géopolitique (fin de l'hyperpuissance améri­caine), culturelle et religieuse. Aux racines de cette crise se trouve la démesure, ce que les Grecs appelaient !'ubris. C'est la démesure qui est au cœur du dérèglement des rapports avec la nature, et qui se traduit par la crise climatique et celle de la biodiversité. La démesure est au cœur également de la Crise sociale mondiale qui a généré un creusement des inégalités : la fortune personnelle des 225 personnes les plus riches est égale aux revenus de 2,5 milliards d'être humains. On ­retrouve aussi dans le découplage entre l'économie financière ....."

Je n'ai pas trouvez de lien sur le site TGV ou autre pour le mettre en lien complet, c'est bien domage.


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