Bruno Gollnisch répond à Présent :
"L’un de principaux enjeux est précisément celui de l’adhésion, ou non, de la Turquie à l’Union européenne. Mais ce n’est pas le seul. Il s’agit de savoir si nous aurons une France française dans une Europe européenne. Aujourd’hui, en effet, cette Europe est de moins en moins européenne dans la mesure où, d’une part, elle renie l’héritage sur lequel repose sa civilisation, comme l’héritage chrétien, et qu’elle s’affranchit du modèle politique qu’elle avait élaboré, reposant sur des nations libres, souveraines et égales en droit, et où, d’autre part, elle s’ouvre à tous les flux de populations, de marchandises et de capitaux venus d’ailleurs, même quand ils ont un effet destructeur sur son identité. [...]
Quelle que soit l’issue du combat, il faut se battre à l’intérieur de ces structures, tout autant qu’à l’extérieur. Les tenants du système suggèrent que la meilleure façon de la contester serait de s’abstenir. Ils sont naturellement ravis si les mécontents s’abstiennent. Ce qu’ils craignent, c’est que les mécontents votent et les remplacent. Si par exemple sous le Second Empire les députés républicains avaient renoncé à se faire élire au corps législatif, ils n’auraient jamais acquis la notoriété et l’expérience qui leur a permis, au lendemain du désastre de Sedan, de proclamer la République sur les marches de l’Hôtel de Ville le 4 septembre 1870. Je n’aspire pas à une proclamation de cette sorte, mais à la restauration des valeurs de l’Europe chrétienne !"