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Strasbourg : De quoi Mylène Farmer est-elle le nom ?

Publié le 06 juin 2009 par Red-Act | Concepteur | Rédacteur | Alsace @red_act

mylène-farmer.jpgEn remplissant le Zénith de Strasbourg Europe pour la première fois l’ange roux de la musique francophone a réalisé un premier exploit. En doublant la mise ce soir, Mylène Farmer confirme le succès d’une tournée presque discrète, n’en seraient les concerts remplis et la réussite d’un spectacle professionnel et taillé sur mesure.

Peu de personnes se souviennent qu’en dehors d’un passage à ses débuts dans une discothèque du Nord de Strasbourg, il s’agissait là d’un de ses premiers rendez-vous avec le public strasbourgeois. Un rendez-vous particulièrement préparé et affiné.

Depuis plusieurs mois ainsi, l’une des dates était complète et l’autre en passe de l’être.

Une scène surréaliste

Hier soir, le décor s’illumine vers 21 h 30. Un décor surréaliste fait de mannequins blancs, séduisantes silhouettes, et de géants cadavériques, veilleurs d’un temple naturellement scénique. Un décor qui n’est pas sans faire penser à Salvador Dali, ses mannequins de Figueras et justement certaines de ses représentations d’une mort souvent vivante et finalement rassurante.

L’univers Farmer, mélange « darko-romantique » s’empare d’une foule conquise d’avance. Alternant nouvelles chansons et grands succès, Mylène Farmer déroule une scénographie forte faite également de grands moments d’émotions et de partage avec un public qui reprend à la perfection l’ensemble de ses chansons.

Dans la fosse ou dans les tribunes, le public vibre au rythme de ses classiques revisités par des musiciens et danseurs en grande forme. Il s’emballe pour « Libertine » et la suit dans cette invitation à une douce forme de «Dégénération » et réclame de l'Amour XXL. Derrière l’égérie, des images défilent portées par effets visuels optimisés.

Dans ce culte des corps en vidéo, on croit percevoir des allusions aux grands maîtres de l’art et de la sculpture. Claudel, Rodin, Maillol, Paul Belmondo… et percevoir dans la mort omniprésente l’influence d’un Dürer postmoderne. Car au-delà des sons, Mylène Farmer est aussi un média, elle véhicule un message, d’esthétiques  valeurs que chacun reçoit à sa façon.

Des grands moments myléniaques

Yvan Cassar est là aussi, il l’accompagne divinement au piano. Architecte musical, il est à l’origine de l’écrin sonore qui permet à l’artiste d’aller à la rencontre son public. Celui-ci s’enflamme et communie.

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Portée par la musique, habillée par les décors et sublimée par les tenues nées de l’imagination créatrice de Jean-Paul Gautier, la belle se fait rock, techno, sensible et parfaite jusqu’à ce final où elle s’en va, telle une Athéna moderne cheminant vers l’Olympe.

Le public reste là. Témoin de bien plus qu’un concert. D’une rencontre en fait, qui lui donne envie de revenir, de prolonger l’instant ou d’échanger encore et toujours avec celle qu’il salue : Mylène...

NB : Certains souriront peut-être en lisant, mais il ne fait nul doute que le concert vécu hier soir à Strasbourg restera comme l’un des grands moments du Zénith. Une célébration festive donnée par une artiste incontournable et rare. On découvre d'autres aspects sur www.mylene.net, le site référence.

Article libre de droits sour réserve de la mention de la source : www.redact.fr


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