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Cantat et TdG, le forum racoleur

Publié le 23 septembre 2007 par Kalvin Whiteoak

cantat.jpgDepuis quelques jours, la Tribune de Genève affiche un forum-sondage-questionnaire sur son site Internet en première page invitant le lecteur à "voter" et à s’exprimer au sujet de la possible libération anticipée de Bertrand Cantat.

Sur ce blog on n’a jamais aimé Noir Désir, on n’a rien pour ni contre Bertrand Cantat. Mais là il convient de dénoncer l’absurdité teintée de voyeurisme à quatre sous du quotidien, qui cherche sans doute à marcher dans les pas du Matin, son confrère vaudois du groupe Edipresse.

En quoi la réponse à cette question peut-elle être valablement donnée par des citoyens qui ne sont ni français, ni juges, ni impartiaux. C’est véritablement faire du papier électronique pour fidéliser le chaland au moyen de questions qui le dépassent mais sur lesquelles il a forcément un avis mal étayé et teinté de rancune ou de passion. Il n’est d’ailleurs que de se rendre sur la page des votes et commentaires pour déguster un florilège d’insultes et de bêtises, parfois mâtiné d’un peu de recul et d’esprit critique.

Cette "peopleisation" d’une libération conditionnelle prévisible cherche à attiser un feu qui s’était éteint. Elle n’est ni morale ni bonne pour l’intéressé qui s’il aspire à quelque chose qui s’appelle liberté, n’a sans doute aucune envie ni intérêt à faire les gros titres actuellement. Et l’on ne saurait dire là que le people en question a sollicité les journalistes, non, les hyènes sont dans les rédactions uniquement, à l’image d’un Fogiel dans ses plus beaux atours de roi de la mauvaise foi et de la forme inappropriée mais ô combien voulue.

A toutes celles et ceux qui acceptent de répondre à ce vote sondage, on rappellera simplement que Cantat a été jugé, que les lois prévoient tant en Suisse qu’en France la libération conditionnelle pour différents motifs juridiques dès la mi-peine ou dès les deux tiers de celle-ci. C’est la loi, qui s’applique à tout le monde et en particulier à des dizaines de sans grades inconnus dont on ne parle jamais. Si les lecteurs commentateurs de la TdG ne sont pas contents que la loi s’applique strictement, alors qu’ils s’emploient à la changer plutôt qu’à s’ériger en censeurs moraux et souvent de fond de couloir sombre à l’instigation malsaine de journalistes en mal de lecteurs.


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