J'ai récemment découvert Speech Debelle, un nouveau visage de la scène underground anglaise, à travers un numéro de Dazed & Confused où elle s'introduisait comme “la version hip-hop de Tracy Chapman.” Son debut Speech Therapy fut intégralement enregistré avec de vrais instruments ; une petite vibe folk émane donc de Key, un premier single que je l'espère vous apprécierez :
Le mouvement post-punk et ses déclinaisons ont, il faut bien se l'avouer, souvent été portés par des paumés opportunistes en mal d'amour, d'argent, ou des deux. Les Horrors ne dérogent pas à la règle et même si je les imagine difficilement prendre de l'ampleur aujourd'hui, ça fait plaisir d'encore pouvoir tomber sur des exercices de style pas complètement foirés. Robert Smith doit être content. Ou pas, évidemment.
Note : leur premier essai (2007) était bien plus proche de l'art punk des Television, voire du proto des Velvet Underground. Good shite, avec un e.
Poursuivant leurs explorations folk entamées il y a trois ans sur le déjà très bon Yellow House, les Grizzly Bear ont récemment rempilé avec Veckatimest, que certains perçoivent déjà comme l'album de l'année. Voilà le clip de Two Weeks, qui est juste RAAAH LOVELY comme dirait Coralie :
En bon hipster de merde j'avais adoré From Here We Go Sublime, le debut de Field célèbre pour son succès critique proche du surnaturel il y a deux ans. En bon hipster de merde, j'apprécie à nouveau Yesterday and Today, juste un poil moins. Drone, trance, whatever, vous décidez ; he has the Moon, you have the Internet :
Jay Dee rests effectivement in beats puisque plus de trois ans après son décès, son renom et son oeuvre vont encore grandissants. Voici 9th Caller, mon morceau favori issu de son petit dernier, Jay Stay Paid. Straight cassette!!
Quand même incroyable que des trucs d'un tel niveau ne soient jamais sortis. Et vous savez quoi d'autre est incroyable ? Sonic Youth.
Je veux dire, le groupe, formé il y a près de trente ans, représente toute une génération, ont inspiré une autre, affichent une discographie longue comme le bras dont une part respectable de classiques plus ou moins relatifs, et n'ont virtuellement jamais failli. Après un Rather Ripped en demi-teinte (virtuellement, j'ai dit) ils reviennent en grande forme avec le bien nommé Eternal, featuring je cite “black metal-inspired lyrics and heavy ass weirdo hooks.” Le disque n'étant pas encore officiellement disponible il est demeure assez difficile d'en trouver des extraits sur Youtube ; je vous ai toutefois déniché un live plutôt correct d'Anti-Orgasm, ma préférée pour le moment :
Pour conclure, je vous informe de la récente publication d'une page Essentiels Cinéma où vous êtes tous invités à m'insulter, m'aduler, ou rester indifférents.