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La mansarde de Mrs K. par Mary Wesley

Par Mango
La mansarde de Mrs K. par Mary WesleyLa mansarde de Mrs K. par Mary WesleyClaud Bannister est revenu vivre chez sa mère Margaret après des années d’études infructueuses, sans argent ni qualification mais avec l’intention de devenir écrivain, ce qu’il n’ose encore avouer à sa famille. A un concert de la petite ville où il habite, il rencontre Laura Thornby, une femme mûre, brillante, excentrique et très indépendante dont il tombe amoureux. Elle-même, attirée par lui, commence à organiser son avenir et le pousse à ouvrir un stand de brocante et surtout à louer une chambre bien à lui, loin de sa mère. Ce sera la mansarde de Mrs K., où Laura elle-même a vécu, plus jeune. Ils s’y retrouveront souvent et tout irait pour le mieux sans cette nécessité qui pousse le jeune homme à s’isoler de plus en plus dans sa chambre pour écrire son premier roman. Il a besoin de la solitude du créateur. Dès lors, il chérira son héroïne plus que celle qui fut sa muse. Celle-ci se sent trahie… Jouer les seconds rôles , fût-ce derrière une héroïne de roman ne lui convient pas du tout. Le titre anglais, plus explicite, est d'ailleurs : "Second fiddle".

La mansarde de Mrs K. n’aura été qu’un tremplin vers le succès :

« Il n’y avait rien à construire, si ce n’est sur de l’imaginaire » (Dernière phrase du récit)

Ce n’est pas un résumé du roman que je viens d’écrire car je n’en ai esquissé que le squelette. L’essentiel, ce sont tous les personnages de la petite ville qui gravitent autour du couple et qui sont si vivants et si excentriques : lesfamilles, les amis, les chiens, les chats, les amoureux et les artistes de passage, les brocanteurs et les piliers de bars. L’auteur connaît bien les habitudes provinciales, chaleureuses mais étriquées, routinières mais surprenantes, prétentieuses et souvent malveillantes de ces petites villes anglaises où elle a vécu elle-même.

Elle avait 70 ans quand elle a écrit son premier roman. Elle en avait 90 à sa mort en 2002.

J’ai plutôt bien aimé ce roman et ne déplore que les trop nombreux et trop longs dialogues qui ralentissent l’histoire. Je n’aime pas les dialogues qui s’étirent et se multiplient dans les romans modernes comme avantje regrettais les trop longues descriptions des romans de Balzacou de Victor Hugo. Ceux des « Misérables » sont redoutables !

La mansarde de Mrs K. par Mary Wesley

(Flammarion, 1988, 288 pages, traduit de l’anglais par Sylviane Lamoine)


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