Depuis plus d’une année, quatre fabricants d’avions de combats ont été invités à faire une offre pour le renouvellement d’une partie de la flotte d’avions de combat suisse. Il s’agit du français Dassault, de l’européen EADS, des américains et du suédois Gripen. Très vite, les Etats-Unis ont retiré leur candidature. Des tests ont été effectués pendant l’été 2008. Le montant du contrat est de 1,5 milliard d'euros pour la vente d'une vingtaine d'avions. Le département fédéral de la Défense suisse cherche de nouveaux appareils mais le choix final revient aux électeurs suisses.
Les trois échiquiers politique, économique et sociétal : Ce contrat d’avions est un cas d’école en matière de guerre de l’information. Il y a un volet de compétition économique et industrielle, un volet de tractations politiques et … une action forte de la société civile. Depuis plusieurs mois le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) mène une lutte médiatisée contre l’aboutissement de ce contrat. Réclamant une « initiative populaire contre de nouveaux avions de combat », le GSSA veut imposer un « moratoire pour suspendre tout nouvel achat jusqu'à la fin 2019 ». Il a jusqu’à présent recueilli 126 000 signatures !
Pour obtenir un succès, le GSSA a mis en place un argumentaire visant à mettre les autorités suisses devant leurs contradictions. Les arguments sont :
-Economiques. La Suisse dispose d’une armée surdimensionnée et en raison de la crise actuelle cet achat ne se justifie pas.
-Ethiques. Ce contrat présente un fort risque de corruption et plusieurs lobbyistes rivalisent de promesses pour persuader les dirigeants suisses.
-Environnementaux. Ces avions produisent de nuisances sonores et écologiques
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