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"CO2 un mythe planétaire", de Christian Gerondeau

Publié le 09 juin 2009 par Francisrichard @francisrichard

Les résultats des élections européennes en France sont affligeants, surtout ceux obtenus par la liste Europe-Ecologie, qui a dû, compte tenu du score obtenu, recueillir des suffrages de gogos de gauche comme de droite. Ils illustrent ces propos du livre que publie Christian Gerondeau aux éditions du Toucan (ici) :
Le mouvement écologiste est pour une large part constitué de militants d'extrême-gauche ou de sensibilité d'extrême-gauche qui ont pris les thèses écologistes pour déguisement.
On ne présente plus Daniel Cohn-Bendit, l'enragé de mai 68, ni José Bové, l'altermondialiste...

Le livre de Christian Gerondeau, avec des arguments nouveaux, contribue à mettre en cause la pensée unique écologique qui règne aujourd'hui sans partage.
Le ton est donné dès le premier chapitre où l'auteur, chiffres à l'appui, montre que l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre est inéluctable. Il y a en effet quatre sources d'émission : le pétrole, le gaz naturel, le charbon, le bétail. Les émissions continueront d'augmenter tant que les trois premières sources ne seront pas épuisées et que ... nous continuerons à manger de la viande.
D'une part :
Le pétrole, le gaz naturel, le charbon sont trop précieux, et trop indispensables à la sortie de la misère de l'essentiel des hommes, des femmes et des enfants qui peuplent notre globe pour qu'ils ne soient pas exploités en totalité, et il est inutile de nous interroger sur ce que nous pourrions faire nous-mêmes dans le but de "sauver la planète" en réduisant les émissions de gaz qui peuvent lui nuire. Nos efforts ne serviront à rien sur ce plan puisque ce que nous n'utiliserons pas le sera par les autres, et que les émissions prendront place en tout état de cause et resteront inchangées au niveau de la planète.
D'autre part :

Si nous devenions tous végétariens, la contribution de l'agriculture à la production de gaz à effet de serre chuterait (...) brutalement. Mais comme cette hypothèse n'est guère crédible, c'est à un accroissement des émissions atmosphériques correspondantes qu'il faut s'attendre au fur et à mesure du recul de la faim dans le monde et du développement de l'élevage, qui, sauf chez les végétariens, accompagne toujours l'élévation du niveau de vie.
Après quoi l'auteur, dans un deuxième chapitre, montre le vrai visage des activistes du changement climatique, non sans avoir au préalable démontrer, courbes à l'appui, qu'il n'y a pas corrélation entre l'évolution de la température moyenne du globe et l'augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère et qu'il n'est pas possible de rendre coupable l'activité humaine des changements climatiques, qui ont par ailleurs toujours existé et n'ont pas attendu que l'activité humaine se développe.

A tout seigneur tout honneur, il commence par le bureau du GIEC, qui n'est pas comme son nom l'indique en français (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) composé d'experts, mais de représentants gouvernementaux, comme son nom l'indique en anglais IPCC (Intergovernemental Panel on Climate Change) :
Les conclusions et recommandations du GIEC ne sont pas le reflet de 2'500 experts indépendants comme on le lit partout, mais émanent d'un noyau de quelques dizaines de représentants de ministères de l'Ecologie des pays membres, choisis en fonction de leurs prises de position antérieures et de leurs orientations, et qui sont tout sauf neutres et indépendants. C'est notamment ce petit groupe qui élabore le seul document lisible par les non-spécialistes, le "résumé à l'intention des décideurs". Chaque paragraphe, chaque ligne, chaque mot y sont longuement discutés, et le résultat contredit souvent les travaux des "2'500 experts" qui n'ont alors pas voix au chapitre.
Les experts parlent d'une élévation du niveau de la mer de 30 cm et d'une élévation de 2 à 3°C de la température moyenne du globe en un siècle. Le bureau en tire des conséquences apocalyptiques et disproportionnées, voire risibles, si elles ne se traduisaient pas par des recommandations ruineuses et démesurément alarmistes.
Les autres activistes sont le climatologue américain James Hansen, Al Gore le charlatan, condamné par la justice anglaise, l'économiste Nicholas Stern, l'Agence Internationale de l'énergie et divers groupes de pression, que l'auteur épingle dans ce livre décapant, qui n'est pas recommandable aux âmes conformistes.
Dans le troisième chapitre l'auteur montre que les trois grandes peurs que sont l'après-pétrole, le manque d'électricité et la grande peur climatique n'ont pas lieu d'être. 
Grâce au progrès technique, les véhicules consommeront de moins en moins et il existe des pistes prometteuses de carburants de substitution.
L'électricité, produite dans un premier temps, pour des raisons de coûts, par des centrales thermiques à charbon, le sera par la suite par des réacteurs nucléaires fonctionnant en "surrégénérateurs" quand les obstacles techniques, qui subsistent encore actuellement, auront été levés.
Quant à la grande peur climatique engendrée par la multiplication de tempêtes, tornades et cyclones, les statistiques montrent que ces phénomènes atmosphériques ne sont pas plus nombreux qu'auparavant, même s'ils peuvent être plus violents, et que les hommes s'y préparent de mieux en mieux, sauf dans des dictatures tropicales et rétrogrades comme celle qui sévit en Birmanie. Plutôt que de vouloir empêcher à coups de milliards ce qui est inéluctable, il vaudrait mieux utiliser ces milliards pour s'adapter aux changements.
Des milliards sont dépensés par les pouvoirs publics français en pure perte pour favoriser les énergies renouvelables. En réalité l'argent dépensé l'est en faveur de certains aux dépens de tous les autres. C'est ce que l'auteur décrit dans le quatrième chapitre relatif à la décroissance verte.
En effet, pour "sauver la planète", les pouvoirs publics français font la fortune de petits malins qui récoltent la manne étatique. Des entrepreneurs, fabriquant des éoliennes et des panneaux solaires, s'enrichissent grâce aux subventions. Les promoteurs qui vendent des éoliennes, ou les clients des panneaux solaires, produisent de l'électricité qu'ils vendent à ERDF à un prix exorbitant pendant de longues années. Qui paie ? Tous ceux qui ne participent pas à ce marché juteux. Autrement dit les contribuables.
Or il faut savoir qu'en France 80% de l'électricité est produit par les centrales nucléaires et 12% par les équipements hydrauliques. La France n'a donc pas vraiment besoin de ces énergies renouvelables, d'autant qu'elle produit la plupart du temps de l'électricité en excédent et que ses principales sources d'énergie électriques n'émettent pas de gaz à effet de serre. La France est un modèle du genre. 
En outre il faut savoir par exemple que ni les éoliennes ni les panneaux solaires ne sont réellement rentables économiquement. Les éoliennes ne fonctionnent que quand il y a du vent, c'est-à-dire seulement  un quart du temps. Le reste du temps il faut compléter avec ... des centrales thermiques qui par leur souplesse peuvent combler les temps morts  et qui émettent du CO2...ce que les pouvoirs publics prétendent vouloir éviter. De plus les éoliennes sont particulièrement laides et défigurent le paysage, la hauteur des plus récentes étant de 150 à 180 mètres !
Le transport ferroviaire, présenté comme le moyen de transport le plus écologique, et le plus économique, reste le plus beau fleuron de l'arnaque écologiste, à laquelle le contribuable participe malgré lui. Quelques chiffres permettent de le situer par rapport aux 240 milliards d'euros que les Français consacrent à leurs déplacements et au transport de marchandises :
Sur cette somme, 213 milliards vont au transport routier, c'est-à-dire aux voitures et aux camions, 17,5 milliards au transport aérien, 9 milliards au transport ferroviaire, 2 milliards aux transports urbains et 0,5 milliards à la voie d'eau (...). 83% des kiomètres parcourus dans notre pays le sont en automobile contre 8% par les chemins de fer. Pour les marchandises, la disproportion est plus grande encore. Les wagons de marchandises parcourent chaque année 2 milliards de kilomètres contre 35 milliards pour les poids lourds et 93 pour les camionnettes, sans parler de plus de 400 milliards pour les voitures.
Alors que les chemins de fer français représentent moins de 5% des besoins de transport terrestre, ils bénéficient d'une manne étatique supérieure à celle dévolue aux universités :
Les dépenses consenties par notre pays en faveur des chemins de fer s'élèvent en effet chaque année à plus de 21 milliards d'euros, alors que les recettes provenant des usagers, c'est-à-dire le chiffre d'affaires de l'activité, n'excèdent pas 9 milliards et demi.

Ce qui n'empêche pas les autorités de parler de bénéfices...
Le bilan financier des transports urbains est encore moins reluisant :
Au niveau national, les dépenses annuelles en leur faveur - exploitation et investissements . dépassent les 10 milliards d'euros (banlieue SNCF exclue) alors que les recettes perçues directement auprès des usagers ne sont guère supérieures à deux, la différence étant comblée par des prélèvements fiscaux ou parafiscaux tel que le versement transport (VT).

Hormis le CO2 dont il est illusoire de vouloir réduire la teneur dans l'atmosphère avant l'extinction des réserves d'énergies fossiles, toutes les émissions de polluants locaux par les véhicules routiers, grâce à l'irruption de l'électronique,
ont été divisées depuis vingt ans par des facteurs variant de 10 à 1'000 ou plus selon les produits. Contrairement à une opinion presque unanime les relevés d'organismes tels que AIRPARIF montrent que l'air que nous respirons dans nos grandes villes est en conséquence plus pur qu'il ne l'a jamais été depuis le XIXe siècle, et les façades de nos monuments restent claires lorsqu'elles sont ravalées.

Christian Gerondeau en conclut :
Le recours aux transports ferrés et publics n'a au total aucun impact particulièrement favorable à l'environnement, qu'il soit local ou planétaire, alors que c'est devenu là l'argument omniprésent mis en avant pour justifier un accroissement sans limite des dépenses en leur faveur.
A la fin de ce chapitre consacré à la décroissance verte, Christian Gerondeau livre les coûts, établis par Rémy Prud'homme, du Grenelle de l'environnement : 20,5 milliards d'euros par an, se traduisant par une perte de pouvoir d'achat de 44 milliards...

Christian Gerondeau, par ce livre écologiquement incorrect, qui fourmille d'arguments chiffrés - dont je n'ai livré qu'une petite part pour mettre l'internaute en appétit -, lutte contre la désinformation qui règne en maîtresse aujourd'hui et qui ne peut que conduire à des gaspillages insensés. Il compare le mythe planétaire du CO2 à celui qui a conduit à la condamnation de Galilée.
La grosse différence est que Galilée avait raison mais était incapable d'en apporter la preuve (voir mon article sur La vérité sur l'affaire Galilée, d'Aimé Richardt ) et manquait d'arguments convaincants pour sa théorie, alors qu'aujourd'hui c'est tout le contraire contre la religion écologiste. Il faudra bien qu'un jour les yeux se dessillent devant la vérité qu'on leur cache.
Francis Richard 
 


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