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Attaque mal fondée à l’endroit de Clément Gignac

Publié le 10 juin 2009 par Jeangagnon

Mercredi, 10 juin 2009

Décidément, l’entrée à l’Assemblée nationale de Clément Gignac ne passera pas inaperçue, la chef de l’opposition, Pauline Marois, s’en est chargée hier. Elle l’a accusé d’avoir trahi le Québec parce qu’étant conseiller du sous-ministre des Finances à Ottawa, il travaillait à l’élaboration d’une commission des  valeurs mobilières pancanadienne. Clément Gignac est candidat libéral dans la circonscription de Marguerite-Bourgeois à l’élection partielle du 22 juin.

J’ai bien peur que Mme Marois frappe une autre fausse balle, comme elle en a frappé plusieurs, je crains, depuis quelques jours dans son effort de raviver la question de la souveraineté chez les québécois, et à l’intérieur de son parti.

D’abord, Clément Gignac est conseiller du sous-ministre et non pas du ministre. Il est donc un fonctionnaire, et non pas un conseiller politique. Quand Mme Marois accuse le premier ministre Jean Charest “ de tenter de faire élire à l’Assemblée nationale un des architectes du plan Flaherty “, je pense qu’elle exagère grossièrement.

De plus, les discussions en vue de la création d’une commission des valeurs mobilières unique au Canada  ont débuté il y a au moins 15 ans. Pierre Brunet, jusqu’à tout récemment président du conseil de la Caisse de dépôt, et bien d’autres personnalités du monde financier québécois ont participé activement pendant tout ce temps à divers comités afin de faire avancer ce dossier. Rien n’y fit. Le Québec s’est toujours opposé à la création de cet organisme pancanadien. Les gens de l’Autorité des marchés financiers du Québec maîtrisent très bien ce dossier, si bien que ce n’est pas la présence de Clément Gignac dans un bureau à Ottawa qui y changera quelque chose.

Enfin, en l’absence d’une commission des valeurs mobilières pancanadienne, le Québec pourrait quand même bénéficier de certains arrangements avec les autres provinces afin de réduire la lourdeur administrative qu’occasionne le refus du Québec d’intriguer une commission unique. Clément Gignac, de par son expérience de l’industrie des services financiers, était très bien placé pour faire avancer cet aspect de la question.

Cette attaque mal fondée à l’endroit de Clément Gignac démontre malheureusement que le débat politique au Québec ne vole pas très haut par les temps qui courent.

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