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Mais si, Monsieur Valls : Le mot socialisme veut encore dire quelque chose !

Publié le 10 juin 2009 par Slovar
Manuel Valls, veut liquider le Parti Socialiste (parti dont on se demande, s'il en est membre ... honoraire), dans sa forme actuelle et déclare : "Il faut se régénérer. Il faut changer de méthodes. Il faut changer de direction. Il faut changer de génération. Il faut changer de programme. Il faut changer de nom" car "le mot socialiste ne veut plus rien dire"
On peut dire que l'homme a de la suite dans les idées puisqu'il avait déjà conseillé de changer le nom du parti en juillet 2007, après la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle.
Mais si, Monsieur Valls : Le mot socialisme veut encore dire quelque chose !Décidant d'aller plus loin encore, il nous crédite de : "C'est minuit moins le quart, là, avant la mort clinique du Parti socialiste", a-t-il affirmé, se disant "un peu fatigué qu'on ne nous écoute pas" Source Nouvel Obs
Mais savez-vous seulement, Monsieur Valls que le chemin de la sociale démocratie "moderne" que vous semblez appeler de vos voeux vient d'être crucifiée partout en Europe ? Vous êtes vous un instant demandé si la "Tony Blair touch" que vous défendez (voir plus bas) à l'occasion était une demande des militants et sympathisants du PS ?
Et bien, Monsieur Valls, laissez-nous vous dire que si les électeurs du PS ont fuit pour cette dernière élection, c'est parce qu'il ne représente plus le grand parti en tête des luttes sociales, que vous réfutez, au nom d'une rénovation "parfois judicieuse" voulue par le "Bonaparte en Ray Ban" (comme le qualifiez sur votre blog)
Oubliez-vous qu'au référendum pour le projet de traité constitutionnel l'électorat socialiste avait en majorité rejeté le OUI que lui demandait les instances du PS. Il nous semble même nous rappeler que vous étiez pour le NON avant de vous déjuger en appelant publiquement à voter OUI lors du référendum !
Et c'est de la part d'un homme de "conviction" passé de : Rocard dans les années 80, à Jospin longtemps, Hollande ensuite et Ségolène Royal (avec laquelle vous venez de prendre vos distances), comme vous que nous devrions recevoir des leçons ?
Vos déclarations ne sont que du miel pour l'Elysée ou une fois de plus on n'en demandait pas tant. Est-ce une façon de vous signaler auprès du Président qui compte bien "faire son marché" pour le prochain remaniement gouvernemental ou de le remercier des propos qu'il tenait à votre égard ?
"Dans dix ans, ce sera le meilleur des socialistes, mais d'ici là, ils l'auront tué." Ces propos tenus par Nicolas Sarkozy à l'égard de Manuel Valls dans Le Parisien, traduisent bien la relation et l'état d'esprit des deux hommes.
Qui répondait à : "La présidence est marquée par une hyperprésence. Cela ne me choque pas. Les Français souhaitent un président de la République très actif" - "Cette action, cette présence correspondent à une société moderne, à une démocratie moderne même si cela change la nature progressivement de nos institutions".- Source LCI
Nous réfutons ce que vous déclarez et surtout dans cet extrait d'interview au Monde et "jouissivement" reprise par un blog de l'UMP :
La plupart des socialistes sont aujourd’hui décomplexés à l’égard du marxisme. Mais le PS compte encore des responsables et des militants, sans doute sincères, qui restent hantés par les Spectres de Marx : conception binaire de la société, vision violente de l’Histoire… D’où ce goût commun pour les grandes fresques avec l’extrême gauche : la crise économique devrait dégénérer nécessairement en crise sociale avant d’aboutir à la crise politique…
Parce que la société dans laquelle nous vivons n'est pas binaire ? La crise financière, mère de la crise économique ne fait-elle pas payer aux seuls salariés le prix de sa saloperie ?
Pour ma part, je me suis toujours méfié du lyrisme politique et des visions totalisantes. L’Histoire nous apprend que la crise engendre plutôt le repli sur soi et le populisme. Je préfère porter le débat sur notre capacité à dégager des propositions crédibles et utiles pour les Français. - Source Blog sarkozynicolas
Et bien, Monsieur Valls, ce que reproche une grande partie de l'électorat traditionnel du Parti, c'est justement de plus être assez socialiste !
Comme l'écrit notre ami Gérard Filoche : "Le PS manque au salariat. Il aurait fallu avancer des revendications précises en matière de salaire, de contrôle des licenciements, de durée du travail, de Sécurité sociale. Pas du baratin ! « stop » ou « Changeons maintenant ! » ça ne veut rien dire (quoi, qui, pour qui, comment)"
Le Parti dont les instances se sont embourgeoisé au point de ne plus pouvoir compter sur les classes moyennes, les jeunes, les chômeurs et tous les "assistés que vous fustigez dans une une interview au Figaro :
Nous sommes dans une économie de marché, il faut l’admettre définitivement. Nous devons dire également que le travail est une valeur, que nous ne sommes pas favorables à une société de l’assistanat. Nous devons tirer le bilan des 35 heures, être au clair sur les retraites et reconnaître que nous avons perdu une grande partie des salariés, séduits par le discours de Nicolas Sarkozy. Nous devons être aussi le parti de l’entreprise et des entrepreneurs, créateurs de richesses
Seriez-vous le co auteur du "travailler plus pour gagner plus" et autres "gimmicks" de l'hôte de l'Elysée ?
Alors, le social, le solidaire, la défense de l’emploi et du salarié, les garde fou anti-misère ça pèse quoi à côté de votre ambition de transformer le parti en boutique ouverte à tous les vents centristes et UMP "sociaux"
Comme l'ami Filoche : Nous sommes pour une économie mixte et contre une société de marché. Nous sommes pour rompre avec le capitalisme financier type FMI/OMC. Nous sommes pour une VI ième République sociale, pas pour une République conservatrice néolibérale. Nous sommes pour arrêter avec le « libre-échange », la « concurrence libre et non faussée », et remplacer la « main invisible du marché » par la main visible de la démocratie. Les salariés sont plus nombreux que les actionnaires et les patrons : c’est le salariat que nous devons écouter !"
Contrairement à vos déclarations, les socialistes sont toujours vivants, nombreux et prêts à foncer. Il en existe à l'intérieur du PS (Voir : Un monde d'avance) et nous leur conseillons de réussir la fusion avec le Parti de Gauche, le PCF et le NPA pour montrer qu'il est encore possible de gagner des élections en se basant sur les fondamentaux édictés par les grands socialistes.
Non, Monsieur Valls, ce n'est plus le nom qui ne veut rien dire, c'est vous qui n'êtes plus à votre place dans ce parti. On vous dit proche des centristes du MODEM et peu hostile à gouverner avec notre Président ?
Rejoignez les, si vous le souhaitez. Et surtout, emmenez avec vous, ceux qui seraient tentés de suivre vos idées et approches.

Libellés : parti socialiste, politique, socialistes


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