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Ce n'est pas moi qui le dis…lu sur betapolitique

Publié le 11 juin 2009 par Gezale
Ce n'est pas moi qui le dis…lu sur betapolitiqueLu sur http://www.betapolitique.fr/Halte-a-l-39-ecolomania-29833.html

« Cohn-Bendit, champion de la politic-academy ! Le principal enseignement de ces élections – et je m’étonne que nul ne l’est souligné jusque ici – est que lorsqu’il n’y a pas de campagne, pas de débat de fond, quand les positions ne sont pas cristallisées autour d’enjeux clairement identifiés, les électeurs votent n’importe comment, de manière aléatoire ou irréfléchie, en se décidant à la dernière minute sur la dernière impression laissée par la dernière apparition médiatique des candidats. Dans ces cas-là, le vote se fait sur un mouvement de sympathie ou une volonté d’envoyer tout balader.

La campagne européenne n’a duré que quelques jours. Elle n’a connu que deux événements marquants : le débat chez Arlette Chabot et le film Home diffusé le lendemain. Le débat-pugillat de France 2 fut un grand moment de télévision, un monument de spectacle politique. Le choix du téléspectateur s’imposait de lui-même tant Dany Cohn-Bendit crevait l’écran. Il était le seul parlementaire européen, le seul qui parlait d’un point de vue européen, au centre du jeu, volubile, sympa, brillant, sincère, drôle, décontracté, nature, amical avec tous, y compris avec ceux du camp d’en face qu’il tutoyait avec une évidence complicité. Pas sectaire, le dany ! Après s’être fait insulté et calomnié de la manière la plus honteuse qui soit par Bayrou, il s’est offert le luxe de lui tendre la main pour la constitution de sa future coalition anti-Barroso. Comment ne pas craquer ?

Le vote Cohn-bendit ne serait-il pas qu’une nouvelle expression de la staracadémisation, celle qui avait déjà conduit les socialistes à préférer Ségolène Royal pour sa fraicheur virginale et sa féminité lumineuse ou qui avait conduit les électeurs français, quelques mois plus tard, a lui préférer Sarkozy, parce qu’il faisait plus homme d’Etat. Dimanche, les électeurs ont voté Cohn-Bendit parce qu’ils aimeraient que tous les hommes politiques lui ressemblent et parce qu’il faisait parlementaire européen quand les autres ne faisaient que chefs de leur boutique partisane.

Que les socialistes se rassurent : on verra le vote écolo retomber comme un soufflet, lorsqu’une fois Dany retourné en Allemagne, les verts ressortiront leur logo au tournesol, leurs pisse-froid psychorigides et leurs ayatollahs anti-tout.

Une idéologie pour enfant de huit ans

Il n’y a pas message plus simple à faire passer, d’idée plus facile à comprendre et plus consensuelle que de vouloir « sauver la planète » Tout le monde n’est pas nécessairement d’accord pour vouloir libéraliser et flexibiliser, accorder davantage d’aides aux plus fragiles, pour quitter l’Union Européenne ou au contraire « faire l’Europe », reconstruire une économie à l’intérieur de frontières commerciales ou au contraire renforcer notre compétitivité dans la mondialisation. Mais pour protéger la nature, éviter les dérèglements climatiques, ou pourquoi pas l’apocalypse, puisque le film Home laissait entendre, avec le ton tragique du commentaire et ses musiques de science fiction, ni plus ni moins que la prochaine disparition de toute vie sur terre... ça tout le monde est pour ! Même les enfants de 8 ans. »

Je n'adhère pas à 100 % à ce propos. Je pense que l'écologie politique a fait une entrée remarquable et définitive dans le paysage français. Mais tous les partis s'emparent, se sont emparés ou vont s'emparer, de ces préoccupations majeures pour notre avenir. Il y aura ceux qui le feront pour le spectacle et ceux qui le feront par conviction. Les conséquences sociales des choix des uns et des autres nous édifieront sur la qualité de leurs convictions. Cécile Duflot s'est emballée en affichant, finalement, une position qu'elle reproche aux autres. A 2 % de suffrages, on peut dire n'importe quoi. Pas à 16,3 % !


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