Ce matin à l’entrée de l’école, une troupe de marins, d’ouvriers, de paysans, non, en fait, cinq gosses, quatre garçons, une fille. Ils remontent la côte en riant. Elle est belle l’insouciance de l’enfance. Ils ont tout juste dépassé la dizaine d’années. CM2-6ème. Même pas l’âge du premier baiser (14 ans en moyenne en France). Quand je passe près d’eux, j’entends un blondinet dire aux autres à l’encan. « Moi j’ai hâte d’avoir casier entier pour y mettre mes capotes ». Comme on peut imaginer qu’il n’a jamais fait la guerre dans les tranchées ni de possède de voiture décapotable, reste la seule possibilité qu’il parle de préservatifs.
Pourquoi pas ? On peut faire des bombes à eau avec. Les lancer sur les autres pour les rafraîchir un après-midi de chaleur. Ou bien les utiliser à bon escient le jour du grand jour.
Pas sûr que le surveillant général goûte la découverte de ce trésor si cela devait arriver. Il faudrait peut-être ne pas le mettre à l’index et le récompenser. 10% des jeunes continuent à ne pas utiliser de préservatifs lors de leur premier rapport.
Cela fait penser à ce livre de Nick Hornby, Slam, où un ado britannique trouve dans un skater de réputation mondiale une source d’inspiration pour son existence. Jusqu’au jour où sa petite amie tombe enceinte. Il a 16 ans à peine, elle, pas plus, et leur monde bascule.
Ce bulletin a été publié le Jeudi 11 juin 2009 22:42 et est classé dans Littérature, MédecineVous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.