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Eurovision, Eurodivisions et Euroconfusions

Publié le 12 juin 2009 par Subjectif

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La 54ème édition du concours d’Eurovision a eu lieu ce samedi 16 mai. A cette occasion on peut se demander légitimement sur la raison d’être de ce festival à la frontière du kitsch et du politiquement incorrect.

Ce festival qui a débuté en tant qu’un événement de distraction musicale européenne bon enfant, ne crée-t-il pas aujourd’hui plus de clivages en Europe, que de ponts?

D’après le règlement les spectateurs n’ont pas le droit de voter pour leur propre pays. Par conséquent, Eurovision a muté, et présente aujourd’hui une parfaite opportunité pour un règlement de comptes entre pays voisins, un festival qui divise les nations européennes au lieu des les unifier.

Dans Eurovision, les votes de la diaspora déterminent souvent le résultat final. Ainsi, les Bosniaques basés en Suisse peuvent facilement soutenir la chanson de la Bosnie-Herzegovine, alors que les nations dites “riches” ont une chance tendant vers l’infini, de faire pencher les voix du public vers eux, vu le fait que moins de leurs ressortissants émigrent vers des pays européens.

Mécontents de leurs résultats médiocres, les pays fondateurs avaient demandé l’année dernière de passer automatiquement le filet des éliminatoires. A défaut, ils avaient menacé de quitter le festival.

Passons. Ce qui compte, nous dit-on c’est le résultat final. Dans cette optique, je trouve que Eurovision s’est transformé dans un festival où la dernière chose qui compte est la qualité musicale. Eurovision est tout, sauf un festival de musique.

Un festival géopolitique, festival de lobbies, festival de kitsch, et surtout festival du manque de transparence. Ce qui sème la confusion et l’incompréhension. Ouvrons les yeux: par rapport à la prestation de Patricia Kaas, et de ses qualités de chanteuse reconnue, qui vend des milliers d’albums dans le monde entier, la chanson d’Alexander Rybak, a l’air plutôt d’une chansonette.

C’est dommage. Le principe est bon, mais les résultats sont décevants. Vu la coïncidence, côté timing, avec la Nuit des musées organisée au même moment, Eurovision s’est fait un nom samedi dernier: “La pénombre de la Musique”.


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