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Santé en prison : l'OMS réclame plus de justice et d'égalité pour les femmes incarcérées

Publié le 13 juin 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-06-13 12:21:00

Suisse - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie un rapport sur les besoins en terme de santé des femmes emprisonnées, dans le respect de leurs droits fondamentaux, l'égalité et la justice.

L'OMS dénonce le peu d'attention accordée aux femmes incarcérées par les systèmes de santé et les autorités pénitentiaires. En Europe, environ 100 000 femmes sont emprisonnées, soit 4,4 % de la population carcérale, mais leur nombre augmente plus vite que celui des hommes. Leurs peines sont souvent courtes, liées à des délits non-violents, à des vols ou au trafic de drogue.
Les milieux d'origine de ces femmes et leur passé en font des personnes fragiles physiquement et psychologiquement. Souvent issues de milieux défavorisés, elles sont exposées à la drogue, à l'alcool et aux maladies infectieuses. Certaines présentent des antécédents de maltraitance physique ou sexuelle. En Angleterre et au Pays de Galles, 90 % des femmes incarcérées présentent des troubles mentaux reconnus et/ou sont toxicomanes.
Quand le père ne s'en charge pas, les enfants des détenues sont placés ou, dans certains pays, restent en prison avec leurs mères dans des unités aménagées. La séparation est une souffrance tant pour la mère que pour l'enfant, au détriment de leur santé.
Depuis 1996, le projet « Santé en prison » instauré par l'OMS en Europe réunit trente-huit États dans le but d'atténuer les dangers pour la santé liés à l'incarcération et de favoriser la santé des détenus. Tous les États membres du réseau ont récemment indiqué la nécessité de définir des principes directeurs concernant la santé des femmes en prison. Après étude de nombreux travaux de recherche, une déclaration commune a été publiée en avril 2009.
Malgré les différences de systèmes judiciaires, les États du réseau s'engagent à faire des prisons des lieux protecteurs, où des programmes de prévention des maladies et de formation existent, et où les traitements sont accessibles. L'OMS veut que la santé soit aussi un droit fondamental pour les femmes incarcérées.


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