My last price.com fraichement débarqué sur la toile.
Le concept: faire une proposition d'achat d'un objet ou d'un service au prix de votre choix. Si un vendeur ou un prestataire de service
accepte votre offre, vous repartez avec le bien ou le service au prix exact que vous en avez demandé. Quelle bonne idée tout de même. Ainsi finis les invendus ou bien les galères pour
trouver le bien immobilier ou la voiture de ses rêves.
Pour en savoir plus voici une petite video de démo:
Ce concept pose quand même une question: Pour en avoir parlé autour de moi, la première remarque que l'on m'ait retournée a été celle-ci: "C'est en réponse à la crise, son business tombe bien." Effectivement, les reportages depuis l'entrée en crise fleurissent d'exemples reposant sur ce modèle. Tout le monde a en tête l'exemple de ce restaurateur qui permettait à sa clientèle de payer le prix de son choix pour son repas.
Et bien je n'aurai qu'une chose à dire; rien n'est moins sûr.
Pour ma part, j'ai plus le sentiment d'une évolution naturelle de la consommation. Si l'on suit l'histoire du développement de la distribution et de la grande distribution cela parait une évolution plus que naturelle. Au départ, souvenez-vous que nos achats se faisait chez le petit commerçant ou artisan du coin ou du centre ville. Vous deviez acheter ce que l'on mettait à votre disposition. Vous n'aviez ni le choix du lieu ni du produit. Vous ne pouviez meme pas manipuler l'objet avant son achat. Ensuite les supermarchés et hypermarchés ont fait leur apparition. Vous pouviez choisir l'endroit qui vous était le plus approprié pour faire vos achats. Ce système sonna aussi la naissance du libre-service et avec lui apparurent les premices d'une appropriation du produit. On pouvait choisir parmi plusieurs marques, plusieurs qualités et saisir le produit de nous-même. Cette appropriation du produit s'est intensifiée avec ce que l'on appelle la personnalisation et tous les petits services complémentaires qui l'accompagnent. Est ensuite apparu le hard discount. Qui même s'il répondait à un besoin d'une population aux revenus très modestes, profite aussi d'une clientèle avec plus de revenus. Une clientèle qui préfére abaisser un peu ses exigences de qualité mais pour payer le prix qui lui semble le plus juste pour un paquet de pâte par exemple. On y voit là, une première tentative d'appropriation du prix par le consommateur.
Voir même une seconde question: (pour faire suite à la réflexion lancée par BFM à ce sujet et avec laquelle je suis assez d'accord) Cette question me tient à coeur car elle risque de très sérieusement se poser à l'avenir. Même si pour l'instant, on ne fait que la caresser du doigt. Qu'en est-il de la marque qui rentre dans ce jeu là? Ne prend-elle pas des risques? Eh bien, si l'on s'en tient à mon raisonnement précédent. Nous sommes donc face à des consommateurs qui désirent payer le prix juste. Si la marque a été impeccable en termes de services, de qualité, et d'images, on peut s'attendre à ce que les gens acceptent d'y mettre le prix. Dans le cas contraire, la sanction risque d'être très sévère. D'ailleurs pour en revenir à l'exemple de mon restaurateur, il est assez agréablement surpris de voir que les gens n'hésitent pas la plupart du temps à y mettre le prix. Alors les marques auront-elles le courage de se mouiller?