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Kituyi donne de faux espoirs aux producteurs de sucre

Publié le 25 septembre 2007 par Sylvie Hoarau
Mukhisa Kituyi, le ministre du Commerce est en train de donner de faux espoirs aux producteurs de sucre, à propos de la si précieuse clause de sauvegarde mise en place il y a 4 ans pour les protéger des importations hors taxes en provenance du Comesa.
Bien que depuis deux semaines, le ministre maintient que la prolongation des mesures de sauvegarde est acquise, il semblerait que le Kenya n'en a même pas encore fait la demande officielle. En effet, le Dr Mukhisa Kituyi devrait formuler une requête formelle sur l'expiration des clauses de sauvgarde auprès du Conseil des ministres du Comesa qui se tiendra à Lusaka (Zambie) au mois de novembre.
Ces mesures spéciales sont nécessaires pour protéger le marché sucrier du Kenya face aux importations en provenance du Comesa, sous le régime commercial de la zone de libre échange (ZLE).
La clause de sauvegarde actuelle
Le Kenya autorise l'importation de 200.000 tonnes de sucre hors taxe de la zone de libre échange du Comesa sur son marché pour combler le déficit de production locale face à une demande de 740.000 tonnes annuelles. Au-delà de ce quota, toute importation est taxée à 110%. Cependant, la ZLE favorise des mouvements de biens hors taxe entre ses membres, dès lors que les règles d'origine sont respectées, le Traité du Comesa prévoyant des exceptions pour protéger des secteurs particulièrement vulnérables des économies de ses membres.
Le traité précise que la période initiale des mesures de sauvegarde ne saurait excéder 4 ans. Une extension au delà de 4 ans peut être envisagée à la condition que la période totale d'application de la mesure ne dépasse pas 8 années (10 ans pour les pays en voie de développement).
Le Kenya a déjà appliqué un moratoire de 4 ans pour son secteur sucrier en contrepartie d'engagements à mettre en place un plan stratégique qui assurerait une efficacité dans la production et diminuerait les coûts de production.
L'incapacité du sucre produit localement à être compétitif sur un marché libre vient du fait qu'il coûte presque deux fois plus cher à la production que dans les autres pays du Comesa. Un rapport récent de la Banque mondiale évalue qu'une tonne sucre produite au Kenya coûte 500 USD alors que les coûts sont beaucoup plus bas dans d'autres pays : Malawi (200-230 USD), Zambie (230-260 USD), Soudan (250-340 USD), Egypte (250-300 USD) et le Swaziland (250-300 USD).
Mukhisa Kituyi a montré son optimisme à propos d'une extension nouvelle de la garantie, sur la base des recommandations du rapport. Le Kenya connaîtra toutefois son destin en février, quand le processus de l'application de la sauvgarde sera complet. "Cela prend 4 mois entre le moment où une demande est formulée et le verdict final... dans ce cas, nous avons les yeux rivés sur février 2008. Nous espérons une issue favorable" a ajouté M. Nalo.
Business Daily - Kenya, 24 septembre 2007
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