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mes héros

Publié le 13 juin 2009 par Airuos
mes héros

mes héros 

les photographes et les réalisateurs me fascinent... ils ont emprunté une voie que j'aurais voulu prendre il y a fort longtemps mais j'en ai décidé autrement et je suis parfaitement heureuse et même soulagée de cet autre chemin que j'ai pris à 18 ans... cela n'empêche que je suis admirative de leur travail... c'est peut-être pour cette raison qu'aujourd'hui, je vis avec un homme qui est scénariste, photographe et réalisateur. je regarde discrètement mais avec beaucoup d'intérêt ce qu'il fait, je suis curieuse comme une gamine, j'aimerais tout voir, tout comprendre... quand nous étions à tokyo, je l'ai vu en pleine action, habillé de noir, photographier avec son leica des scènes de vie... et quand il m'a montré en exclusivité ses planches contact, je n'ai pu m'empêcher de sourire intérieurement, j'aime ses photos certes mais cela va au delà... je suis sensible - là je parle d'émotion - à sa photo... pareil pour ses films où j'aime chaque image, chaque choix de musique, ses gros plans, sa façon très humble de voir les choses et de les transposer dans ses photos et ses films...

ce matin, je lui racontais que vendredi, je filmais quelque chose, un évènement assez important et hop, le disque était plein et je n'ai pas pu filmer jusqu'au bout. j'ai alors pris l'appareil photo et je l'ai mis en position caméra. voyant ma déception de ne pas avoir pu tout filmer, il m'a raconté l'un de ses pires souvenirs de tournage : il filme une scène après avoir obtenu une autorisation de filmer, dans un lieu où normalement, on ne peut pas filmer... la scène est magnifique, un moment de vie incroyable, toute l'émotion est là, la personne filmée vit un moment fort et s'exprime très librement sans artifice... mais bing, l'assistant efface par la suite cette scène par inadvertance... jusqu'à maintenant, quand il regarde ce film, qui est, au demeurant, parfaitement réussi, il ne peut s'empêcher de penser à cette scène qu'il n'a bien sûr jamais pu refilmer... alors je dis bravo, bravo, car je pense que c'est l'un des métiers les plus difficiles qui soit...

et franck capa dans tout ça ? 

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le 6 juin 1944, franck capa est le seul photographe présent lors du débarquement allié en normandie. il arrive sur la plage d'omaha beach avec la première vague d'assaut. pendant de longues heures, il risque sa vie, sous les bombes et entre les balles, et il prend une centaine de photos. imaginez la scène, il est dans l'histoire... il est en train d'immortaliser des moments incroyables de l'histoire de l'humanité... imaginez l'excitation du photographe, il est au bon endroit au bon moment, au péril de sa vie, et surtout, il photographie tout ce qu'il voit... et le pire de tout, inimaginable et impensable ? un laborantin de "life", pressé par le temps car les  photos sont arrivées juste avant le bouclage, ferme la porte de l'appareil de séchage et l'émulsion des pellicules fond. le résultat ? il ne reste que 11 photos valables, mais qui sont assez floues. je n'ose même pas imaginer la déception et le désespoir du photographe...

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