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Vente du Canadien de Montréal: Pierre-Karl Peladeau et le fonds de solidarite de la FTQ, un drôle de mariage!

Publié le 15 juin 2009 par Raymond Viger

Pierre-Karl Péladeau et le fonds de solidarité de la FTQ, un drôle de mariage!

Le fonds de solidarité de la FTQ nous présente la synthèse de sa mission telle qu’elle apparaît sur sa page d’accueil:

Sa mission principale est de contribuer à créer et à maintenir des emplois au Québec, en investissant dans les moyennes et petites entreprises.

En allant chercher la mission complète du fonds de solidarité de la FTQ, on peut y lire:

Notre mission

  • Investir dans les entreprises québécoises et leur fournir des services en vue de contribuer à leur développement et de créer, maintenir ou sauvegarder des emplois au Québec.
  • Favoriser la formation des travailleuses et travailleurs dans le domaine de l’économie afin de leur permettre d’accroître leur influence sur le développement économique du Québec.
  • Stimuler l’économie québécoise par des investissements stratégiques qui profiteront autant aux employés qu’aux entreprises.
  • Sensibiliser les travailleurs et les travailleuses à épargner pour leur retraite et à participer au développement de l’économie par la souscription des actions au Fonds.

Si je fais une synthèse de la mission du fonds de solidarité de la FTQ on peut résumer ainsi: créer, maintenir et sauvegarder des emplois au Québec en investissant dans les moyennes et petites entreprises.

Fort de cette mission du fonds de solidarité de la FTQ, peut-on m’expliquer comme ce fonds de travailleur syndiqué en arrive à extrapoler un investissement dans le Canadien de Montréal?

Pire, en partenariat avec Pierre-Karl Péladeau. Comme le souligne Patrick Lagacé, l’histoire entre la FTQ et Pierre-Karl Péladeau est une histoire basée sur les conflits. Pour n’en nommer que quelques-uns, souvenons-nous des négociations avec le groupe Vidéotron, le Journal de Québec et plus récemment le Journal de Montréal qui est encore en lock-out.

Pour les puristes qui voudraient me pointer du doigt en soulignant que ce n’est pas la FTQ qui représentait les employés en lock-out ou en grève contre Pierre-Karl Péladeau, mais plutôt le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), voici une petite note biographique d’Henri Massé provenant du fonds de solidarité FTQ pris à même leur site: 

Avant d’être élu à la direction de la FTQ, M.Massé était directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le plus grand syndicat affilié à la FTQ

Évidemment, il fallait s’attendre à ce que Rue Frontenac, le blogue des journalistes du Journal de Montréal en lock-out, souligne cette incohérence. Michel Van de Walle s’en est chargé avec brio.

En ce qui concerne la vente du Canadien de Montréal, le chroniqueur économique Jean Gagnon avait déjà soulevé une incohérence provenant du gouvernement provincial.

Sur la page d’accueil du fonds de solidarité de la FTQ on peut lire:

Le Fonds de solidarité FTQ et les Productions Feeling sur les rangs DES INVESTISSEURS QUEBECOIS SE JOIGNENT À QUEBECOR MEDIA POUR DÉPOSER UNE OFFRE D’ACHAT DU CANADIEN

Moi ça me donne un drôle de “Feeling” de lire une telle nouvelle.


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