Paru le 2009-06-15 14:09:00
Cameroun - Munis de caméras fournies par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), les Bakas, habitants de l'est du Cameroun, peuvent désormais filmer l'impact que le réchauffement climatique a sur leurs forêts et leur quotidien.
Le Pnud et le Fonds mondial pour l'environnement ont prêté des caméras à des autochtones du Cameroun afin qu'ils puissent filmer les dégâts déjà causés par le réchauffement climatique sur les forêts dans lesquelles ils vivent.
"Ces vidéos participatives, filmées par des populations locales ou autochtones, donnent à celles-ci une voix pour expliquer au monde entier quels sont leurs besoins. C’est un processus qui permet de construire des ponts entre les communautés et les décideurs politiques. Il donne aux personnes vulnérables et démunies un contrôle plus grand sur leur propre développement, les droits de l’Homme et les décisions qui affectent leur vie" explique Terence Hay-Edie, expert en biodiversité du PNUD.
Désormais rodés à l'art de filmer, les Bakas ont crée l'organisation Okani ("Debout") afin de former d'autres communautés pour qu'elles puissent à leur tour expliquer et montrer à quel point le changement climatique bouleverse leur mode de vie.
En septembre 2007, la déclaration sur les droits des peuples autochtones a été adoptée par l'ONU après 20 ans de négociations. Elle vise à protéger les modes de vie et cultures des quelque 400 millions d'autochtones qui sont aujourd'hui victimes d'un bouleversement dont ils ne sont absolument pas responsables.