"Détourner le quotidien, et poétiser l'ordinaire". Voilà en peu de mots (qui veulent en dire long...) le travail de Martine Camillieri, qui cherche "sa nourriture" dans les détails, allant du plus inutile au plus inédit. Les matières ça la connait, du plastique des années 60, pop et kitch, des bois bruts ou juste rabotés...le végétal aussi. Tout y passe (ou y est passé) car j'ai découvert comme un bizuth qu'elle avait déjà un beau parcours à son actif...
Elle s'adonne à prendre les objets desuets, reniés ou sans avenir dont elle estime qu'il y en a tant (et trop)... nous amenant ainsi à réfléchir sur la notion de surproduction. D'autres fois, ce sont les objets qu'on ne remarque jamais qui l'intéressent...
En gros, une vraie "touche à tout" qui voit l'objet comme quelque chose qui n'existerait pas vraiment, interchangeable à l'infini... C'est, selon elle, surtout la fonction qu'on lui donne qui importe, qu'elle soit affective, pratique ou esthétique.
Bel angle de vue que celui ci ! et si je vous montre ces petits bidons camions, c'est parce qu'ils accompagnent la sortie de son dernier ouvrage : "Détourner les emballages... (petite écologie ludique)".
Auteur de plusieurs bouquins sur des sujets connexes, je vous conseille vivement d'aller découvrir son univers via un site tout ce qu'il y a de plus fonctionnel ;-)
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