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J'en reviens à mes sympatiques voisins jamaïcains qui possédaient un gentil petit animal de compagnie.
Bien sûr vous auriez pu croire qu'il s'agissait d'un chat ou d'un chien comme la plupart des gens, mais ils s'étaient orientés vers un choix pas très ordinaire, un petit singe !!!
C'était l'hiver, et ils devaient se rendre à Londres pour quelques jours, ils avaient bien pensé emmener ce charmant petit compagnon, mais comment s'y prendre pour ce voyage en avion ?
Ils risquaient de se faire arrêter à la douane, et l'animal se retrouverait au Royaume-uni, mis en quarantaine; difficile donc d'opter pour cette solution. L'autre option était de lui donner un somnifère et de le cacher dans la doublure du manteau de fourrure qu'elle porterait lors du voyage.
C'était également risqué et assez cruel pour leur gentil compagnon qui risquait également de se réveiller pendant le voyage, ne sachant pas trop quelle dose il fallait lui administrer.
Je leur proposais donc gentiment de le garder plusieurs jours, jusqu'à leur retour.
Hélas, dans mon élan de générosité, je n'avais pas réfléchie aux conséquences, et je me retrouvais devant le fait acompli !!!
Evidemment j'avais l'habitude des chats et des chiens, mais là, un singe, difficile à contrôler, et comment le laisser seul dans l'appartement, où il avait déjà commis pas mal de dégâts.
Finalement, devant de tels dégats causés dans l'appartement, que j'avais mis sur le compte de la solitude du petit animal, je décidais un matin de l'emporter sur mon lieu de travail, imaginant qu'il se comporterait plus calmement.
Mes collègues du studio Louis Féraud avait trouvé l'idée très drôle, et craquaient tous devant le petit singe, mais me regardaient d'un oeil assez méfiant.
J'avoue que mes idées étaient parfois assez marginales !!!
Evidemment, l'animal se mis très vite à déambuler dans le studio et dans toute la maison de couture, pratiquant quelques acrobaties sur la rampe d'escalier, qui menait de la boutique au salon de haute-couture, s'agrippant par-ci par-là, aux magnifiques robes de collection.
Puis il se mit à sauter sur l'épaule de la directrice des ventes, terrorisée par l'animal, pourtant pas du tout féroce !!!
Ce fut donc l'affolement général dans toute la maison de couture !!!
Il fallait bien se rendre compte, qu'une fois de plus j'avais dépassé les bornes !!!
On me pria donc instamment de rentrer chez moi, illico !!! et de remporter ce petit animal très excité , avant l'arrivée de Louis Féraud pour éviter qu'il ne fasse un scandale.
Honteuse de mon initiative, je ne me fis pas prier et je rentrais chez moi.
J'étais tellement confuse, que je finis par le laisser les quelques jours restant, seul la journée dans l'appartement de mes voisins, en espérant qu'il n'y commettrait pas trop de bêtises.
On ne m'y reprendrait plus jamais à faire ce genre de bêtise !!!
Enfin, il y en eut d'autres par la suite ............
Mais cela est une autre histoire.