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Manuel Valls : "Le Socialisme, ça sent le vieux"

Publié le 16 juin 2009 par Bravepatrie

Dans "Parti Socialiste", il y a "Socialisss" et ça pose un énorme problème conceptuel. Depuis 2002, Brave Patrie ne cesse de le répéter, et il semblerait qu’enfin nos analystes politiques aient été entendus. Encore, à la limite, si les membres dudit Parti Socialiste étaient véritablement socialistes, on pourrait comprendre qu’il aient conservé aussi longtemps une dénomination si incongrue, mais le fait est qu’en réalité, les socialistes sont des gens de droite qui s’ignorent, en atteste par exemple la trajectoire de l’admirable Eric Besson. C’est dans ce même esprit réformateur que le linguiste Manuel Valls suggère que la Parti Socialiste change enfin de nom. Il était temps. La rédaction l’a rencontré.

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La fusion des gauches tant attendue par les Français

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La fusion des gauches tant attendue par les Français

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La fusion des gauches tant attendue par les Français

Selon un sondage Ipsos/Ivan Rioufol, plus d’un Français sur deux est favorable à la fusion des gauches. Manuel Valls a bien compris le message. Il considère qu’il y a à gauche un problème de leadership, et se propose modestement pour assumer la difficile mission de mener le PS à la victoire en 2012 (ne riez pas, au fond). Et la victoire passe d’abord par un remaniement profond des structures du parti, à commencer par le fait indéniable que précisément, il est socialiste, et ça c’est inacceptable.

Manuel Valls nous donne rendez-vous dans un bouge d’Evry. Nous sentons immédiatement que nous avons affaire à l’homme du renouveau. Droit comme la justice, l’oeil pétillant, la poignée de main ferme mais chaleureuse. Notre homme passe commande : "Bon Momo, tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques blancos, quelques Muscadets, quoi". Manuel ne perd pas de temps pour lancer son pavé dans la marre de la bien-pensance crypto-marxiste : "La terminologie Socialiste est passéiste, has been, out, hacia fuera, hinaus, Scheisse. Ça renvoie à de vieux thèmes qui datent du XIXème siècle, tu te rends compte ? Et pourquoi pas République, tant qu’à y être, comme ça on remonte à l’antiquité", s’emporte t-il.

Le bravepatriote avisé ne peut qu’opiner du chef, à plus forte raison que le mot "Socialiste" n’attire que les prolos, et des prolos, en France, il n’y en a plus : la crise a fait le ménage et ils ont tous été délocalisés en Inde pour 69 euros par mois. L’avenir du socialisme, s’il en a un, c’est donc en Asie du sud-est, loin, très loin de l’Europe occidentale. On a presque envie d’ajouter que le mot "Gauche" semble lui-aussi inadapté aux réalités du Nouveau Monde, et que lui substituer le mot "Droite" serait forcément opportun.

Mais Manuel Valls ne saurait cantonner son élan réformateur au seul socialisme. C’est même la terminologie "Parti", qui lui pose un problème : "C’est sectaire, closed, cerrado, geschlossen, chiude, in your ass you motherfucker hijo de puta". Il préfèrerait le terme "Mouvement", qui renvoie, nous ne manquons pas de le relever, à la personnalité du Président Sarkozy, l’homme en perpétuel mouvement. Il poursuit : "Oui, il faut penser quelque chose de nouveau, de plus ouvert, open, Mützen auf, Fuego, Salha Malekum". S’inspirer de ce qui se fait ailleurs, comme les Démocrates aux States, qui sont quand même libéraux. La lutte des classes c’est terminé : maintenant tout le monde a envie d’être riche, même les pauvres. "Le mot Démocrate aura permis la victoire d’un noir, black, nigga’, negros aux élections présidentielle. Alors je me dis, pourquoi pas un Catalan à l’Elysée ?", se prend-il à rêver. Et quelle victoire a t-on envie d’ajouter aux propos du futur premier secrétaire. Le messie Obama est adulé, à tel point qu’il pourrait se soulager dans la bouche des américains qu’ils en redemanderaient.

L’entretien touche à sa fin. Manuel Valls nous livre ses conclusions : "Voilà, c’est donc tout trouvé. Mouvement et Démocrate, ça donne : le Mouvement Démocrate. Un instant j’avais pensé à Front National, mais ça fait trop blonde". A n’en pas douter, un nom qui sent le triomphe à plein nez, qui sent la machine à gagner les élections. Nous laissons notre interlocuteur, subjugués par son brio : M. Sarkozy méfiez-vous, a star is born.


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