Les partis politiques parlent à leurs publics, ils s'adressent « aux déjà acquis ». La situation actuelle est plutôt au désintérêt général puisque les progressions en terme d'adhérents (toutes tendances confondues) établissent des courbes descendantes.
La rencontre des individus se fait surtout au travers d'échéances politiques. Ainsi, les enjeux électoraux centralisent la profusion de messages et les sorties d'élus ou de militants. Qui n'a pas croisé un élu à réélire sur son marché ou récupéré un tract à la sortie du métro ? Juste pour ce moment là …
De rien à tout, tout à coup.
Assister à des réunions politiques (tardives) est un acte volontaire. Après une « dure » journée de travail, plus d'un est resté pantois quant à l'intérêt de ce qu'il en est ressorti bien qu'initié et réceptif. Qu'en est-il des laissés pour compte ? Ceux jamais approchés dont les attentes sont un travail, un logement dont la vie est de se débattre …
La majorité des citoyens froissent le tract ou passent à côté de l'élu sans s'arrêter. A quoi sert de perdre du temps pour des rencontres ponctuelles ? L'élu souhaite conserver ou avoir sa place pour défendre, aider ...
Le combat est un combat constant, certains le mènent sans doute mais où et quand ?
Qui me parle ?
Les actions menées sur le terrain par nombre d'associations cernent au mieux les attentes en connaissant parfaitement les problèmes de la population. L'esprit y est très souvent apolitique. Les partis (de tout bord) s'invitent souvent miraculeusement, passionnés subitement pour un travail fait, alléchés par la notoriété d'une organisation bénévole.
Au moment où les urnes doivent parler.
Qui me parle ?
Les plus jeunes dénoncent ces procédés. Les banlieusards ont fréquemment et à raison invectivé les journalistes et les politicards dont les déplacements coïncidaient avec des besoins de stigmatisation sécuritaire ou électifs.
Eux, ils se débrouillent avec leur petites associations avec lesquelles ils peuvent au moins obtenir quelques conseils et un peu d'aide. Quand « on » leur parle politique, ils répondent :
Qui nous parle ?
Agathe