Ce premier semestre 2009, alors même que la crise produit ses effets de façon croissante en particulier sur l’emploi, alors même que les dirigeants français et européens se désintéressent complètement des conditions de vie de leurs concitoyens, aura vu une triple faillite.
Faillite des mouvements sociaux conduits à l’impasse par des organisations syndicales devenues myopes depuis qu’elles ont renoncé à toute perspective politique.
Faillite des partis politiques de gauche incapables de proposer une alternative politique crédible à court et moyen terme, empêtrés qu’ils sont dans le jeu institutionnel français, qu’ils le combattent où s’en accommodent.
Faillite, enfin, d’une majorité des citoyens qui désertent la seule échéance électorale de cette période, les élections européennes, en se réfugiant dans une abstention, active ou passive, dont le seul sens est de renforcer le travailleur/consommateur aux dépens du citoyen d’un pays démocratique.
Puissions-nous, au second semestre et face à une telle faillite, retrouver le sens du politique et sortir du triple enfermement de la recherche du pouvoir pour le pouvoir par les partis politiques, d’une unité syndicale stérile et sans débouché politique, et d’une vision purement utilitariste des enjeux électoraux par des salariés(chômeurs)/consommateurs ayant perdu de vue leur rôle de citoyen.
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